"> Miles Kane - Colour Of The Trap - Indiepoprock

Colour Of The Trap


Un album de sorti en chez .

Il y a des disques, comme ça, qui semblent être des super sessions. Pour son premier album solo "Color Of The Trap", l’ex Rascals Miles Kane s’est en effet entouré de son partenaire de Last Shadow Puppets Alex Turner (sur le bien nommé psychédélico-ambient Telepathy), de Noel Gallagher ou de Gruff Rhys pour la partie […]

Il y a des disques, comme ça, qui semblent être des super sessions. Pour son premier album solo "Color Of The Trap", l’ex Rascals Miles Kane s’est en effet entouré de son partenaire de Last Shadow Puppets Alex Turner (sur le bien nommé psychédélico-ambient Telepathy), de Noel Gallagher ou de Gruff Rhys pour la partie interprétation, et de Dan Carey (Franz Ferdinand) et Dan The Automator (Kasabian) pour ce qui a trait à la production.

De ce point de vue on a affaire un disque typiquement british : arrangements ramassés dans lesquelles les nuances (cordes sur les ballades) semblent noyées par un agrégas sonore, voix gouailleuse et presque «cockney» (un comble pour une musique issue de Liverpool) sur Quicksand comme pour amplifier l’acidité du disque. Bref «Colour Of The Trap» serait un album qui pourrait sembler s’inscrire dans la droite ligne de la mouvance Arctic Monkeys si on écarte son ouverture claquante (le combo Come Closer et Rearrange). Celle-ci n’est pourtant qu’un faux-semblant dans la mesure où Kane donne l’impression de vouloir s’extirper de ce moule, non pas tant sur la ballade-rock traditionnelle qui donne son nom au disque et le termine, mais dans une approche plus vulnérable. Elle s’illustre notamment dans des compositions plus sensibles sur Invisible et Counting Down The Days déversant de façon remarquable langueur et mélancolie, nostalgie et inéluctabilité d’un temps qui n’en finit pas de traîner.

A cet égard pourtant, le L.P. va pêcher par une certaine inconstance en terme de titres qui, pour ne citer que le «rocker» Inhaler brut et brouillon à souhait, ou Happenstance plutôt faiblard, procurent à l’écoute une impression d’inconsistance. C’est un peu le risque d’un premier album solo que de vouloir ratisser au maximum, le problème est qu’ici cela s’inscrit en contrepoint d’une production quelque peu monocorde. Restera alors la force de certains titres; c’est trop peu pour qu’un album dans son intégralité puisse susciter adhésion…

Chroniqueur
  • Pas de concert en France ou Belgique pour le moment

Tracklist

  1. Come Closer
  2. Rearrange
  3. My Fantasy
  4. Counting Down The Days
  5. Happenstance
  6. Quicksand
  7. Inhaler
  8. Kingcrawler
  9. Take The Night From Me
  10. Telepathy
  11. Better Left Invisible
  12. Colour Of The Trap

La disco de Miles Kane