On a vu des titres d?album plus aguicheurs. Comme si New Pretoria rendait les armes avant même d?avoir combattu, nous offrant ce mini album autoproduit comme un précoce chant du cygne. En six titres et vingt-quatre minutes, les protégés de Syd Matters nous prouvent pourtant qu?ils mériteraient de sortir de l?ombre. Car il fait bon […]

On a vu des titres d?album plus aguicheurs. Comme si New Pretoria rendait les armes avant même d?avoir combattu, nous offrant ce mini album autoproduit comme un précoce chant du cygne. En six titres et vingt-quatre minutes, les protégés de Syd Matters nous prouvent pourtant qu?ils mériteraient de sortir de l?ombre.

Car il fait bon se perdre dans cet univers composé d?un folk aérien et contemplatif, où peu de groupes français ont osé s?aventurer. Au milieu de ces lentes mélodies sombres, on se laisse guider les yeux fermés par la voix suave de Stéphan. Parfois, le réveil peut être brusque et plutôt agréable, lorsque tous les membres du groupe se mettent à jouer plus librement, guidés par l?ombre fuyante du Velvet ou des Doors (Exile, D.).

On oublie alors avec plaisir les bonnes manières de New Petoria, son humilité forcenée et les propos convenus (We all die). Car l?avenir de ce groupe se joue bien ici : il s?agira de s?affirmer sans s?imposer, de lever les yeux sans arrogance et de fuir toute forme de monotonie en conservant cette belle cohérence qui fait sa force.

• Publication 360 vues21 avril 2005
• Tags New PretoriaAutoproduction
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