Au début de ce septième album, on se situe quelque part entre la pop de Grandaddy et le krautrock de Kraftwerk. Et déjà, on sent le trouble. De longues montées progressives viennent se poser sur une base éthérée, fuyant pourtant toute horizon psychédélique. Et malgré l’orchestration riche et les harmonies vocales, il y a ce […]
Au début de ce septième album, on se situe quelque part entre la pop de Grandaddy et le krautrock de Kraftwerk. Et déjà, on sent le trouble. De longues montées progressives viennent se poser sur une base éthérée, fuyant pourtant toute horizon psychédélique. Et malgré l’orchestration riche et les harmonies vocales, il y a ce son qui reste dur, plus douloureux que rêveur.
Oneida vient de la scène rock de Brooklyn et, s’il se désincarne sur ce disque, il ne perd pas une miette de son esprit. Les cordes s’agitent et bouclent sur un chant floydien, et la batterie presque chamanique enclenche les mélodies mystiques. La machine est lancée.
Après le très étrange Did I Die qui sonne comme Black Sabbath en plein bad trip, la tension monte. Des rythmiques répétitives instaurent un climat angoissant, les arrangements deviennent dramatiques. Une longue descente morbide, qui rappelle franchement le deuxième album des Liars [Un mini-album « Atheists, Reconsider » est sorti en 2002 chez Arena Rock Recording, réunissant les deux groupes].
l’attente empoisonnée d’une blancheur clinique glace le sang, puis c’est une chute dans un entre-deux, les pieds sous terre, la tête en l’air. Ou l’inverse. Et c’est un peu le problème de ce disque très riche : on ne peut saisir le sens de la marche.
- Publication 358 vues20 octobre 2005
- Tags OneidaJagjaguwar
- Partagez cet article
Tracklist
- The Eiger
- Lavender
- Spirits
- Run Through My Hair
- High Life
- Did I Die
- You're Drifting
- Charlemagne
- Know
- Heavenly Choir
- Leaves
- The Beginning Is Nigh
- August Morning Haze