On avait presque oublié que Scott McCloud, ancien chanteur et guitariste de Girls Against Boys, avait sorti il y a deux ans un très bel album à la fois rock et acoustique sous le nom de Paramount Styles. Le voilà de retour et à la première écoute, il ne faut pas attendre trop longtemps pour […]

On avait presque oublié que Scott McCloud, ancien chanteur et guitariste de Girls Against Boys, avait sorti il y a deux ans un très bel album à la fois rock et acoustique sous le nom de Paramount Styles. Le voilà de retour et à la première écoute, il ne faut pas attendre trop longtemps pour se laisser rapidement emporter par ce disque, dès que l’on entend les accords nerveux de guitare folk, joués sur Take Care Of Me, Paramount Styles capte l’auditeur et ne le relâche pas avant les derniers instants de ce très beau « Heaven’s Alright ».

C’est donc sur l’inaugural Take Care Of Me que l’on retrouve presque l’énergie électrique de Girls Against Boys, on pense presque à Super-Fire – Intense titre que l’on pouvait trouver sur « House Of GVSB » – mais en plus acoustique. En lisant attentivement les notes de la jaquette, on découvre qu’Alexis Fleisig, le batteur de Girls Against Boys est aussi de la partie, autant dire que l’option rock est beaucoup plus appuyée pour ce second disque plutôt dense.

Passé une première partie nerveuse, Scott McCloud ralentit un peu le rythme et laisse venir plus de profondeur, installe une certaine tristesse dans ses titres. Steal Your Life et son piano et surtout l’immense The Girls Of Prague se révèlent pleine de grandeurs, de violences et d’amertumes contenues. Paramount Styles continue de décrire des histoires urbaines remplies d’affliction, aussi belles et simples à écouter et réussit là un bel album de rock plutôt classique et d’une grande sincérité, véhiculée par cette voix grave, presque sensuelle, qui évoquerait comme un mélange de rage punk presqu’intacte et de maturité enfin trouvée après des années de chaos.

Deuxième album réussi pour la deuxième carrière musicale de Scott McCloud, on lui espère maintenant un meilleur avenir que celui de Frank Black, Bob Mould ou encore Stephen Malkmus dont les disques restent encore dans l’ombre de leur jeunesse sonique. Souhaitons que ces orchestrations classieuses se prolongent comme les fabuleuses sept minutes de Come To Where You Are dont l’intensité donne envie de voir Paramount Styles en concert, là, tout de suite, et maintenant !

• Publication 492 vues1 février 2011
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