"> (Please) Don't Blame Mexico - Carolina Now ! - Indiepoprock

Carolina Now !


Un album de sorti en chez .

7

Il y a peu de groupes capables de susciter une certaine excitation en quelques EP. Quand l’un d’entre eux apparaît, de surcroit français, alors là, on s’arrête quelques minutes et on écoute. On vous refait le speech habituel : (Please) Don’t Blame Mexico composé de Maxime Chamoux, Laurent Blot, Thomas Pirot et Raphaël ‘Rafioul’ Ankierman, déjà auteur […]

Il y a peu de groupes capables de susciter une certaine excitation en quelques EP. Quand l’un d’entre eux apparaît, de surcroit français, alors là, on s’arrête quelques minutes et on écoute. On vous refait le speech habituel : (Please) Don’t Blame Mexico composé de Maxime Chamoux, Laurent Blot, Thomas Pirot et Raphaël ‘Rafioul’ Ankierman, déjà auteur de deux EP, a accouché de quelques chansons pop fraîches et mémorables, notamment sur Michel Foucault EP. Le pivot de ce groupe est Maxime Chamoux, également membre à part entière de Toy Fight, autre formation excitante du moment ayant signée dernièrement chez le très classe label City Slang (Get Well Soon, Nada Surf, Malajube…). »Carolina Now ! » est avant tout un EP qui a une histoire et cette dernière imprègne la galette d’une ambiance délectable et intrigante à la fois. Maxime Chamoux était en Caroline du Nord avec David Simonetta (de Toy Fight), Henry Sparrow (alias Brent Ballentine), Orouni, Mina Tindle et John Hale pour la rencontre clé du premier album très attendu de The Limes. Sur « Carolina Now ! », Maxime est allé enregistrer quelques chansons en formation réduite (piano, batterie, synthés) avec le génial Henry Sparrow et quelques voix de David Simonetta dans une église dotée d’un piano dont le son vous rappellera forcément les ambiances western de Lucky Luke. De retour sur Paris avec ses chansons chargées de pop biscornue et d’un cachet redoutable, il ne lui restait que quelques arrangements à ajouter pour donner naissance à ce troisième et immense EP.Tout démarre donc avec Helmets On, titre accrocheur et schizophrène dont la seconde personnalité n’apparaît qu’au bout de quelques minutes. Comme en surimpression du piano lointain, on pourrait presque entendre le vent qui s’engouffre dans l’église avant que le morceau ne s’emballe dans une superbe montée en puissance fiévreuse. Orgue, tambourin, xylophone et claquements de mains viennent crucifier ce titre ravageur. Pendant que Our National Pride nous emmène dans le bar du coin déguster une limonade fraîche par cette chaleur, l’interlude à l’orgue Shackle Ford (la dédicace finale de l’album) donne le relais à l’autre grand moment de l’album : The Behinders, un morceau résolument énergique avec une pointe de tristesse mais beaucoup trop court.Au final « Carolina Now ! » est un EP plus sombre que ses prédécesseurs, mais fouillé et touchant ce qui ajoute une dimension supplémentaire très intéressante à la discographie du groupe, à l’image du triste et reposant 1991. (Please) Don’t Blame Mexico n’est donc plus à suivre, mais à se greffer dans l’oreille, pour l’emmener partout. Hein, quoi ? Nous sommes toujours en hiver ?

Chroniqueur