(Please) Don't Blame Mexico

Voilà bientôt 4 ans que l’on vous parle de (Please) Don’t Blame Mexico, groupe parisien formé par Maxime Chamoux, que l’on avait découvert un soir d’été 2007, dans la moiteur d’une salle de concert parisienne. Coup de foudre immédiat, achat de l’EP « Michel Foucault » et quelques mots échangés avec Maxime débouchent rapidement sur une sélection dans notre rubrique « Autoprod » du mois de novembre 2007. Depuis on avait suivi avec intérêt chacune de leurs actualités, 2 EP et quelques changements de line-up, convaincus et impatients de voir arriver leur premier album.

Ce jour est arrivé grâce notamment à la confiance accordée par le label Sauvage records, grand défenseur de la noble cause de la pop comme le prouve la liste des artistes présents à leur catalogue (Mina Tindle, The Limes, Maison Neuve…). Sur ce « Concorde », se mêlent pour moitié des titres présents sur les différents EP et pour l’autre des morceaux plus récents, jamais entendus auparavant. Pour toutes ces raisons, on est donc un peu en territoire connu avec la pop véranda (par opposition au rock garage) du trio parisien, une pop à la fois bondissante sur Michel Foucault (Saved My Life), rafraîchissante sur The Protocol, enivrante sur The Speed of Lies…

Le piano reste l’instrument de base des compositions mijotées par Maxime Chamoux, sur lequel vient se greffer une farandole d’arrangements et d’orchestrations aux petits oignons (cuivres, cordes, guitares, chœurs, bricolages en tout genre…). Dans une scène rock hexagonale souvent frileuse et stéréotypée, cela fait du bien de voir qu’il existe encore des groupes qui sortent des sentiers battus, qui osent s’aventurer dans des mélodies un peu casse-gueules, à la manière des Elvis Costello, Graham Coxon ou plus proche de nous François Virot.

Si l’on n’en doutait point, on est heureux de voir PDBM réussir son envol et composter avec brio un aller-simple que l’on espère pour les sommets.