Un déchirement, des murs poisseux où s’entrechoquent les sombres nouvelles du monde qui depuis longtemps, ne tourne non pas plus rond, mais se consume au fur et à mesure qu’il accélère, plus dur d’éteindre les flammes en pleine vitesse. Récits de fin de civilisation, les chansons de l’Enfer tiède vont parfois plus loin que sur […]

Un déchirement, des murs poisseux où s’entrechoquent les sombres nouvelles du monde qui depuis longtemps, ne tourne non pas plus rond, mais se consume au fur et à mesure qu’il accélère, plus dur d’éteindre les flammes en pleine vitesse.
Récits de fin de civilisation, les chansons de l’Enfer tiède vont parfois plus loin que sur l’album précédent : ‘Il y a’, descente vertigineuse en forme de non-remise en question cynique ; ‘Le sort’, collage improbable d’où surgit un espoir… sapé le mot d’après ; ‘Et la ville disparaît’, bilan d’une société qui ne sait plus où elle est, perdue dans les cris d’instruments trompeurs ; le très ironique et dénonciateur ‘C’est bien’. C’est parfois plus nuancé, en forme de constatation un peu désabusée… Aucune solution, juste une mise à plat pour proposer une réflexion. Dépouillement et retour aux rythmes dits ‘rock’ accompagnent les propos, déclamés froidement la plupart du temps.
Et on s’aperçoit qu’on baigne dans cet Enfer tiède, là où la température rend possible la survie dans un milieu hostile et pourtant créé par l’homme pour l’homme.
Débrouillons-nous avec ça.

• Publication 603 vues13 septembre 2002
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