Que ce soit en tant que guitariste pour Jarvis Coker, à la tête des Longpigs, ou encore après quatre albums discrets, Richard Hawley demeure un songwriter délicat dont l’art consiste à entretenir un certain côté crooner. Dans la foulée de "Coles Corner", Richard Hawley continue de composer un ensemble de chansons à la gloire de […]
Que ce soit en tant que guitariste pour Jarvis Coker, à la tête des Longpigs, ou encore après quatre albums discrets, Richard Hawley demeure un songwriter délicat dont l’art consiste à entretenir un certain côté crooner. Dans la foulée de "Coles Corner", Richard Hawley continue de composer un ensemble de chansons à la gloire de sa ville natale, Sheffield, tout en flirtant avec le rockabilly et la pop lumineuse.
On préfère prévenir tout de suite les amateurs de musiques uniquement composées pour les dance-floors : ce disque n’est pas vraiment pour vous, à moins que vous n’appréciiez le charme désuet de la voix de baryton de Richard Hawley, ainsi que ces morceaux délicieusement mid-tempo et limite laid-back. Dès le titre d’ouverture, Valentine, le songwriter anglais nous plonge dans un torrent de mélodies aux contours délicats. Chaque titre évoque avec une nostalgie sincère des pans entiers de la pop des années soixante : Les arrangements de Roll River Roll évoquent une sorte de soul délicate façon Burt Bacharach, Dark Road flirte avec la country et le surf, et I’m Looking For Someone To Find propose un rockabilly enrichi d’une section de cordes soyeuses.
On pourrait en rester là, on serait déjà heureux, mais ce serait passer à côté de l’immense décharge émotionnelle qu’est Tonight The Streets Are Ours. Difficile de ne pas rendre complètement les armes face à un tel titre, capable de regonfler à bloc les plus cyniques d’entre nous. Enfin "Lady’s Bridge" se conclut avec le magnifique The Sun Refused To Shine, dont on ne peut s’empêcher de noter la filiation avec certains titres de Lambchop.
Richard Hawley a gardé intacte la force émotionnelle d’une musique qui porte un œil envieux sur une Amérique fantasmée et résolument ancrée dans les sixties.
- Publication 782 vues27 décembre 2007
- Tags Richard HawleyMute
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