Satellite Jockey

Satellite Jockey enchaîne les albums gorgés de dreampop et d'un psychédélisme tour à tour doux ou rageur. Avec Falling le collectif franchit une étape...

Groupe aux origines brestoises, aujourd’hui lyonnais, Satellite Jockey enchaîne les albums gorgés de dreampop et d’un psychédélisme tour à tour doux ou rageur. Avec « Falling », le collectif franchit une étape. Parce que cet album concentre tout ce que le groupe a pu faire de mieux jusqu’à maintenant, tout en (se) fixant de nouvelles limites. Toujours plus exigeantes. D’un bout à l’autre, « Falling« est ébouriffant, merveilleusement sonique. Les chansons sont d’une beauté noise, tout en arpentant des paysages poignants. L’équilibre est aujourd’hui presque parfait entre déflagrations bruitistes et introspections émouvantes.

Satellite Jockey marche sur les traces de MGMT, et c’est un foutu compliment. C’est peut-être la seule formation française actuelle à être capable de dégainer un album de la taille d’Oracular Spectacular. Dans la lignée de ces formations qui œuvrent dans un registre à la fois spatial et musclé. La musique aux frontières de la pop et du shoegazing est soutenue par des voix racées. Limpide et pure pour la voix féminine, la voix masculine est très proche de celle d’Andrew VanWyngarden. Elle se fait rugueuse, toute en réverbérations, parfois cuivrée…Et prend des accents velvétiens, convoque Jesus & Mary Chain, pour enfin cheminer aux côtés de Spiritualized, celui de 2003, d' »Amazing Grace »… « Falling » est un disque en suspension, terriblement attachant et grisant.