« Sekai », quatrième album du duo germano-nippon Shinto, formé autour de Hanz Platzgumer et Cami Tokujiro, puise librement dans les répertoires de l’électro allemande, de la pop, ou encore de la musique japonaise traditionnelle. Shinto revendique des textes marqués par une thématique unique : celle d’histoires et d’événements appartenant à la culture alternative nippone, marquée par […]
« Sekai », quatrième album du duo germano-nippon Shinto, formé autour de Hanz Platzgumer et Cami Tokujiro, puise librement dans les répertoires de l’électro allemande, de la pop, ou encore de la musique japonaise traditionnelle.
Shinto revendique des textes marqués par une thématique unique : celle d’histoires et d’événements appartenant à la culture alternative nippone, marquée par les idées d’extrême gauche, relativement confidentielles au pays du Soleil Levant. Selon ses auteurs, ce concept-album met en parallèle la globalisation et le vécu personnel des individus pour dénoncer les illusions qui en résultent.
« Sekkai » débute au son des instruments et des vocalises du théatre No pour aller vers des productions marquées par le son de l’électro 90?s, agrémentées d’une voix qui évoque autant un Horace Andy enrhumé qu?un Blixa Bargeld (Einstürzende Neubauten) qui aurait enregistré une méthode intensive de japonais.
Le problème des concept-album est souvent le concept – puis par voie de conséquence l’album. Les programmations rythmiques et les arrangements de claviers donnent au disque son unité, mais n’arrivent pas à faire oublier la quasi-absence de mélodie sur douze titres intégralement chantés en japonais, dont on a bien du mal à percevoir toute la richesse poétique et politique.
Un disque à connaître pour ceux qui auraient besoin d’un contre-exemple au cours d’un débat de rock critiques sur l’ethnocentrisme de la presse musicale ; loin d’être indispensable pour tout les autres.
- Publication 228 vues1 mai 2006
- Tags ShintoEchokammer
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