"> Sun Plexus - En Souvenir De L'Horreur - Indiepoprock

En Souvenir De L’Horreur


Un album de sorti en chez .

Chantre auto-proclamé du mouvement anal-core, le trio Sun Plexus (ici rebaptisé Sun Plexus 2) laboure le sillon d’une musique industrielle volontairement violente, agressive, hermétique. Pour en livrer une description lapidaire, disons que l’anal-core crisse, grince, explose ou hurle occasionnellement, pour détendre l’atmosphère. On navigue toujours dans le paradoxe avec ce type de musique : le […]

Chantre auto-proclamé du mouvement anal-core, le trio Sun Plexus (ici rebaptisé Sun Plexus 2) laboure le sillon d’une musique industrielle volontairement violente, agressive, hermétique. Pour en livrer une description lapidaire, disons que l’anal-core crisse, grince, explose ou hurle occasionnellement, pour détendre l’atmosphère.

On navigue toujours dans le paradoxe avec ce type de musique : le fait même d’écrire que l’on ne parvient pas à l’aimer est en soi une preuve que les musiciens ont atteint leur but, puisque celui-ci est de déstabiliser, de déranger l’auditeur-cobaye. On ne pourrait pas vraiment écrire non plus que cette musique ne repose sur rien, puisque l’on perçoit (avec de la bonne volonté) des rythmes, des structures, des ruptures : Sun Plexus n’est donc pas en roue libre, c’est juste que sa maîtrise fait très mal au crâne.

Somme toute, Sun Plexus gagne forcément à ce jeu dont il a défini les règles. On aimerait pouvoir adopter un point de vue réfléchi, intermédiaire, on aimerait expliquer posément qu’avec un tout petit effort leur musique pourrait être plus accessible, ou même juste audible, mais ce serait probablement contrevenir à la notion même d’anal-core. Avoir le cul entre deux chaises pour parler d’une musique extrême, c’est assez inconfortable en définitive : de guerre lasse, on fermera donc les yeux en attendant, stoïquement, que ça se passe.

Bref, "En Souvenir de l’Horreur" est probablement parfaitement réussi puisqu’il est inaudible quasiment de bout en bout. On est très fiers pour ses auteurs, en revanche on cherche encore l’intérêt d’une musique qui a pour essence d’ignorer l’auditeur : il faut le dire, pour le commun des mortels tout cela est assez fatigant.

Chroniqueur

Tracklist

  1. 16 Waltzes, Op. 39: No. 1 in B Major
  2. 16 Waltzes, Op. 39: No. 2 in E Major
  3. 16 Waltzes, Op. 39: No. 3 in G-Sharp Minor
  4. 16 Waltzes, Op. 39: No. 4 in E Minor
  5. 16 Waltzes, Op. 39: No. 5 in E Major
  6. 16 Waltzes, Op. 39: No. 6 in C-Sharp Major
  7. 16 Waltzes, Op. 39: No. 7 in C-Sharp Minor
  8. 16 Waltzes, Op. 39: No. 8 in B-Flat Major
  9. 16 Waltzes, Op. 39: No. 9 in D Minor
  10. 16 Waltzes, Op. 39: No. 10. in G Major
  11. 16 Waltzes, Op. 39: No. 11 in B Minor
  12. 16 Waltzes, Op. 39: No. 12 in E Major
  13. 16 Waltzes, Op. 39: No. 13 in B Major
  14. 16 Waltzes, Op. 39: No. 14 in G-Sharp Minor
  15. 16 Waltzes, Op. 39: No. 15 in A-Flat Major
  16. 16 Waltzes, Op. 39: No. 16 in C-Sharp Minor
  17. Souvenir de la russe, Anh. 4/6: No. 1. Hymne national russe de Lvoff
  18. Souvenir de la russe, Anh. 4/6: No. 2. Chansonette de Titoff
  19. Souvenir de la russe, Anh. 4/6: No. 3. Romance de Warlamoff
  20. Souvenir de la russe, Anh. 4/6: No. 4. Le Rossignol de A. Alabieff