"> Swan Lake - Enemy Mine - Indiepoprock

Enemy Mine


Un album de sorti en chez .

5

Spencer Krug (Wolf Parade, Sunset Rubdown, Frog Eyes), Dan Bejar (The New Pornographers, Destroyer) et Carey Mercer (Frog Eyes, Blackout Beach) ont un point commun : la musique plutôt alternative parfois difficile d’accès (ce qui est loin d’être un défaut), et la prolifération de projets musicaux. Après un « Beast Moans » en 2006 plutôt réussi mais […]

Spencer Krug (Wolf Parade, Sunset Rubdown, Frog Eyes), Dan Bejar (The New Pornographers, Destroyer) et Carey Mercer (Frog Eyes, Blackout Beach) ont un point commun : la musique plutôt alternative parfois difficile d’accès (ce qui est loin d’être un défaut), et la prolifération de projets musicaux. Après un « Beast Moans » en 2006 plutôt réussi mais montrant déjà les limites de la réunion de trois cerveaux aussi ambitieux, le trio sort « Enemy Mine », avec comme toujours une pochette superbe.

Le problème des albums-collaborations c’est bien de faire collaborer des génies aux emplois du temps chargés, aux influences tout de même assez différentes, et aux souhaits qui ne vont pas forcément dans le même sens quand on prend leurs œuvres indépendamment les unes des autres. La mécanique semble pourtant bien rodée sur des titres comme Paper Lace, Spanish Gold, 2044, Heartswarm ou la géniale Settle On Your Skin. Mais les mélodies sont racées et reconnaissables entre mille. On sait d’avance qui de Bejar, Krug ou Mercer est l’inventeur de la chose en écoute, ce qui est profondément agaçant et frustrant à la longue. On imagine alors la conception de ce disque comme un collage bout à bout de quelques enregistrements faits à la maison, mais on espère sincèrement une autre réalité. Chaque tête pensante du groupe a son lead le temps de quelques morceaux mais les plus efficaces sont encore et toujours portés par Krug ou Mercer.

Passée la première moitié de l’album, qui est tout de même plutôt impressionnante, on plonge petit à petit dans des abysses qui paraissent sans fin, où les morceaux ne semblent jamais finir, ni monter en puissance. Les lamentations de Mercer et son jeu vocal à la limite du supportable n’auront aucun effet salvateur sur un Peace en roue libre. La force du trio réside donc dans sa capacité à aligner d’excellents morceaux. C’est aussi là que réside sa faiblesse et sa limite principale, car la sauce ne prend pas à chaque fois, les chansons tirées par les cheveux n’impressionnent plus voire assomment par leur complexité (voulue ?). Talentueux ou trop ambitieux, l’appréciation vous est laissée.

Chroniqueur

Tracklist

  1. Spanish Gold, 2044
  2. Paper Lace
  3. Heartswarm
  4. Settle On Your Skin
  5. Ballad Of A Swan Lake, Or, Daniel's Song
  6. Peace
  7. Spider
  8. A Hand At Dusk
  9. Warlock Psychologist

La disco de Swan Lake

Enemy Mine5
50%

Enemy Mine

Beast Moans7
70%

Beast Moans