Difficile de parler de Swan Lake sans aborder le curriculum vitae de ses membres. Déjà très actifs sur la scène indé avec leurs groupes respectifs, Spencer Krug (Wolf Parade, Sunset Rubdown), Carey Mercer (Frog Eyes) et Daniel Bejar (Destroyer, New Pornographers) se sont donc associés au sein du superprojet Canadien Swan Lake. On le sait, […]
Difficile de parler de Swan Lake sans aborder le curriculum vitae de ses membres. Déjà très actifs sur la scène indé avec leurs groupes respectifs, Spencer Krug (Wolf Parade, Sunset Rubdown), Carey Mercer (Frog Eyes) et Daniel Bejar (Destroyer, New Pornographers) se sont donc associés au sein du superprojet Canadien Swan Lake.
On le sait, il n’est pas toujours facile d’associer les talents individuels au service du collectif, c’est le cas notamment dans le monde du sport. A l’écoute des treize titres composant cet album on se dit que c’est également le cas dans la musique. Krug, Mercer et Bejar semblent souvent jouer chacun leurs morceaux dans leur coin et dans leur style caractéristique : voix éraillée et folk épique pour Spencer Krug (All Fires et Bluebird), pop psychédélique et féérique pour Dan Bejar (Widow’s Walk et The Freedom), déstructuration mélodique pour Carey Mercer (Petersburg, Liberty Theatre, 1914).
Lorsque les trois compatriotes se décident à enfin marier leur voix, on alterne entre le canard boiteux (A Venue Called Rubella) et le cygne gracieux (City Calls). Les mélodies sont toujours aussi complexes, les voix sont torturées et les orgues s’y connaissent pour semer une joyeuse zizanie psychédélique. On a un peu de mal à voir ces titres comme un ensemble mais après un temps d’adaptation la bête se voit domptée par nos oreilles récalcitrantes. On prend alors grand plaisir à se perdre dans la féerie et les fantaisies pop de ces songwriters de talent.
Le chant du cygne n’est donc pas pour tout de suite pour ce projet ambitieux réunissant une partie de la fine fleur indie canadienne. Les ego des trois leaders ont été ménagés, chacun ayant pu composer et interpréter des titres dans le registre qui lui est propre. La cohésion du groupe reste à épaissir mais l’on ne demande qu’à être convaincu sur le prochain opus. En attendant on peut déguster les très bons albums des productifs Spencer Krug (Sunset Rubdown) et Daniel Bejar (Destroyer).
- Publication 325 vues5 janvier 2007
- Tags Swan LakeJagjaguwar
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Tracklist
- Widow's Walk
- Nubile Days
- City Calls
- A Venue Called Rubella
- All Fires
- The Partisan But He's Got To Know
- The Freedom
- Petersburg, Liberty Theater, 1914
- The Pollenated Girls
- Bluebird
- Pleasure Vessels
- Are You Swimming In Her Pools?
- Shooting Rockets