Il est révolu le temps où l?on attendait avec fébrilité la sortie du nouvel album de Swell? D?ailleurs, ce temps a-t-il vraiment existé ? Il n?empêche que la formation californienne possède un charme, une fragilité qui le rendent particulièrement attachant. Mais depuis « 41 » et « To many days without thinking » les albums […]

Il est révolu le temps où l?on attendait avec fébrilité la sortie du nouvel album de Swell? D?ailleurs, ce temps a-t-il vraiment existé ? Il n?empêche que la formation californienne possède un charme, une fragilité qui le rendent particulièrement attachant. Mais depuis « 41 » et « To many days without thinking » les albums suivants semblaient répéter une formule sans contenir d?aussi belles chansons.

Ce nouvel opus marque le retour du batteur/fondateur Sean Kirkpatrick au coté de David Freel, et l?écriture s?en trouve bonifié. Pas de bouleversement pour autant, le son de Swell (car il existe bien) reste identique aux débuts du groupe (bientôt 15 ans depuis le premier essai , « Swell » en 1990), à savoir cet équilibre précaire entre la guitare sèche, la basse ronde omniprésente de Monte Vallier (?War comes down?) et, donc, la batterie rêche et brute de Kirkpatrick.

Là-dessus se pose nonchalamment la voix de Freel, avec une douceur et une morosité certaine, sur des chansons lorgnant vers un psychédélisme dépouillé et aux paroles abstraites. En soit, l?ensemble diffère peu de ces prédécesseurs mais les chansons, elles, regagnent en excellence, à l?instar de ?Next to nothing? en début d?album? Renversant ! C?est résolument sombre, opaque, caractérisé par la dualité électricité/acoustique.

Cet album tisse à nouveau les liens intimes que ce groupe a pu susciter auparavant. Même si l?ensemble du disque connaît quelques baisses d?intensité, il s?apparente à une surprise, agréable et discrète.

• Publication 648 vues22 décembre 2003
• Tags SwellBeggars Banquet
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