Est-ce bien utile de présenter Teenage Fanclub ? La réponse est clairement oui. Leur dernier disque date de 2005, cela fait donc cinq ans que l’on n’a pas entendu parler d’eux. Il faut remonter encore plus loin pour prendre conscience de leur popularité ou du moins de leur impact sur la scène indépendante. Ce sont […]
Est-ce bien utile de présenter Teenage Fanclub ? La réponse est clairement oui. Leur dernier disque date de 2005, cela fait donc cinq ans que l’on n’a pas entendu parler d’eux. Il faut remonter encore plus loin pour prendre conscience de leur popularité ou du moins de leur impact sur la scène indépendante. Ce sont les auteurs de « Bandwagonesque » qui fut élu en 1991 album de l’année par le magazine SPIN devant notamment le « Nevermind » de Nirvana ou le « Out of Time » de REM. Vous comprenez donc le bagage que transportent ces écossais. Depuis, ils n’ont pas eu l’occasion de faire parler d’eux avec autant d’écho. Pourtant ce n’est pas faute d’avoir produit des disques de qualité, riches en mélodies et en songwriting.
Ils sont de retour cette année avec ce « Shadows », résultat d’une longue gestation qui témoigne d’une maturité acquise par ces jeunes ados des années grunges devenus des adultes plutôt classieux. Adjectif que l’on peut employer pour qualifier leur musique. Nous sommes en présence d’une pop haut de gamme, le genre de musique que l’on écoute installé dans son canapé trois places d’origine suédoise. Il règne dans cet album une ambiance feutrée et très harmonieuse qui le rend confortable à l’écoute et on ne se lasse pas de répéter celle-ci. En effet, les mélodies de ces quatre musiciens vous charment tout d’abord par leurs rythmes, langoureux, comme la jolie balade intitulée Sweet Days Waiting, ou bien par l’orchestration qui ressemble à un travail d’orfèvre. Chaque chanson est arrangée de manière très subtile avec sa dose de violons comme sur Sometimes I Don’t Need to Believe in Anything ou Shock and Awe, ou introduite majestueusement au piano comme sur Dark Clouds. Ils ont atteint un niveau de compositions qui fait penser à une référence en terme de richesses mélodiques, elle aussi de la génération 90, les australiens de The Go-Betweens.
La dernière production de Teenage Fanclub est homogène en qualité et espérons-le, leur permettra de sortir des bacs oldies afin de confirmer ces écossais comme étant une référence dans la catégorie pop de luxe.
- Publication 434 vues24 juin 2010
- Tags Teenage FanclubMerge
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