"> The Bewitched hands - Birds and drums - Indiepoprock

Birds and drums


Un album de sorti en chez .

Avouons-le tout de suite : on est passé sur les débuts de la formation et ses premières autoproductions. Faut dire qu’à l’époque, la formation s’appelait The Bewitched Hands On The Top Of Our Heads, un nom aussi long que pompeux, lourd à prononcer, impossible à caser au scrabble (le scrabble spécial musique bien sûr) et repoussant […]

Avouons-le tout de suite : on est passé sur les débuts de la formation et ses premières autoproductions. Faut dire qu’à l’époque, la formation s’appelait The Bewitched Hands On The Top Of Our Heads, un nom aussi long que pompeux, lourd à prononcer, impossible à caser au scrabble (le scrabble spécial musique bien sûr) et repoussant quand on a une pile de disques en retard à chroniquer (on en a soupé des noms à rallonge)…

Difficile de résister à la puissance de Hard to cry, son intro en apesanteur, son thème envoutant et son final chaotique qui donne envie de hurler I’ll never be the last en chœur avec la joyeuse bande. Ce brin de folie rappelle les émotions lorsqu’Arcade Fire nous balançait son Rebellion lies à la face, il y a 7 ans alors que personne n’y était préparé. Oui, oui, j’ai cité le St Graal et osé comparer nos petits frenchies avec la sommité canadienne. Sans décortiquer les affiliations, on peut dire que c’est la même flamme qui anime ces deux formations. Et puisqu’on en est aux références, citons I’m from Barcelona pour le côté orchestral (Birds and drums, l’éblouissant Work), Of Montreal pour les compos délirantes (Kings crown), Supergrass pour l’énergie pop (Cold), les Beatch Boys pour l’esprit ensoleillé… Des harmonies vocales plaquées sur des mélodies elliptiques chargées de guitares bavardes et de claviers cristallins, « Birds and drums » est un ouragan d’émotions incontournable.

Parler de « Birds and drums » après tous nos confrères peut donner l’impression de rattraper la machine en route après avoir occulté les premières heures de cette formation rémoise. Disons tout simplement qu’il serait irresponsable de ne pas parler cet album éblouissant tant des productions de cette qualité sont rares et honorent notre scène indé française. Le mot grand étant constamment associé à Bewitched Hands, le défi consiste à ne pas l’utiliser dans ces lignes, histoire de se démarquer un peu, même si dans le fond, on souscrit à toutes ces éloges.

Formule à sept puis à six (cinq gars, une fille) originaire de Reims, Bewitched Hands publie ses premières compos néo-folk teintées de pyschédélisme sur son myspace en 2008. La reprise de Tonight de Yuksek (un ami du groupe qui a mixé « Birds and drums ») aide le groupe à se faire connaitre. Suivent des apparitions de plus en plus remarquées (festival GéNéRiQ, compilation CQFD, festival FNAC indétendances,…), des concerts avec Moriarty jusqu’au festival des Inrocks 2010 et la sortie de ce premier album produit par les musiciens. Une première production plus qu’honorable, treize titres éblouissants entre balades folk et élans psyché-pop… Rien à jeter.

Parler de cet album en période de fêtes vous donnera l’occasion, lors des sempiternel repas de famille, d’ajouter au champagne de Reims l’une des autres richesses champenoises.

Chroniqueur

La disco de The Bewitched hands