The Divine Comedy

Six ans d'attente enfin récompensée par un 11eme album du dandy le plus pop et le plus classieux d'Irlande.

Enfin ! Six ans après « Bang goes the Knighthood » Neil Hannon nous revient avec The Divine Comedy, et une nouvelle démonstration de pop symphonique.

Il y a quelques semaines, la sortie de « Catherine The Great » donnait le ton de cet album impérial, qualificatif confirmé par le clip récent de « How can you leave on my own » où Neil Hannon campe un Napoléon désœuvré dans un clip joliment décalé.

C’est donc sans surprise qu’on retrouve Napoléon dès le titre d’ouverture « Napoleon Complex« , le rythme est enlevé, et les chœurs féminins, s’ils surprennent au début, nous emmènent dans la danse. Cet album est pop et l’affirme, comme le « How can you leave on my own » furieusement contagieux.
Pop donc, mais symphonique aussi et surtout. Les arrangements sont toujours faits de dentelle, le clavecin (une signature) est distillé ça et là, et même des levées de cordes qui sonneraient emphatique ailleurs sont simplement sublimes ici.
La pop est la musique de la joie, la pop symphonique de The Divine Comedy est celle de l’élégance joyeuse.
La joie et l’amour aussi. Le songwriter excelle dans l’écriture de ballades amoureuses, qu’elles soient heureuses ou mélancoliques, et quelques titres confirment ce talent. « The One who Loves You » qui vient fermer « Foreverland » nous laisse avec l’impatience de l’entendre en live rapidement.

Enfin si la pop symphonique avait un hymne, ce serait sans aucun doute « To The Rescue« , tant il concentre le beau, le délicat et le mélodique.
Titre qui n’est d’ailleurs pas sans rappeler les grandes années de The Divine Comedy avec les albums « Regeneration » et « Fin de siècle » qu’on adore.

Quels que soient les couleurs, les ambiances et les styles, Neil Hannon excelle dans le raffinement. C’est baroque, joyeux, suranné parfois, mais à jamais classieux. Tout comme l’est ce nouvel album.