Lors de l’aventure « Absent Friends », Neil Hannon s?était séparé de l’équipe qui le suivait depuis « Casanova ». Il réalisait alors un album dans l’esprit du modèle que reste pour lui Scott Walker, luxuriant et pourtant très direct, mettant en avant la voix si caractéristique de notre crooner pop. « Victory For The Comic Muse » poursuit cette aventure. […]

Lors de l’aventure « Absent Friends », Neil Hannon s?était séparé de l’équipe qui le suivait depuis « Casanova ». Il réalisait alors un album dans l’esprit du modèle que reste pour lui Scott Walker, luxuriant et pourtant très direct, mettant en avant la voix si caractéristique de notre crooner pop. « Victory For The Comic Muse » poursuit cette aventure.

Si les ambiances se diversifient encore, ce disque reste bel et bien un album de The Divine Comedy. Mélodies enthousiasmantes, arrangements de cordes foisonnants, harmonies vocales, l’univers de l’irlandais poursuit son jeu de séduction entre métaphore, romantisme et esthétisme littéraire, le tout soutenu par un timbre de velours?

Une fois installé dans son bon vieux fauteuil, rassuré par les claviers clavecinisants ou le piano de Threesome, le fan sera sans doute prêt à se faire titiller l’oreille par les ambiances cuivrées, presque mariachi, de Arthur C. Clarke’s Mysterious World, le banjo sautillant de Mother Dear, les percussions de Diva Lady ou le saxophone soliste de To Die A Virgin, digne des meilleurs génériques de séries 80’s?

Une dérision qui n’étonne guère et qui ne doit pas pour autant masquer la profonde mélancolie qui se dégage de A Lady Of A Certain Age ou de The Plough. Car tel est le talent de Neil Hannon, jouer avec les émotions. Avec ce nouvel opus, il suit son petit bonhomme de chemin, jouant la sûreté sans pour autant s?enfoncer trop dans ses propres clichés. Une nouvelle réussite !

• Publication 685 vues23 juillet 2006
• Tags The Divine ComedyParlophone
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