"> The Herbaliser - Take London - Indiepoprock

Take London


Un album de sorti en chez .

« I say we take London, now ! ». Derrière cet appel, on devine, entre les craquements de la bande, le sample d’un polar culte des seventies. Dès lors, on comprend qu’il y a deux manières d’aborder ce disque : se contenter d’apprécier son groove ravageur ou se faire affranchi le temps des seize pistes. […]

« I say we take London, now ! ». Derrière cet appel, on devine, entre les craquements de la bande, le sample d’un polar culte des seventies. Dès lors, on comprend qu’il y a deux manières d’aborder ce disque : se contenter d’apprécier son groove ravageur ou se faire affranchi le temps des seize pistes. Libre à vous.

Après quatre essais remarqués (notamment « Very Mercenary » en 1999 et « Something Wicked This Way Comes » en 2002), le binôme Herbaliser, estampillé Ninja Tune depuis dix ans, lance son cinquième album, baptisé « Take London ». Si leur premier opus « Remedies » (95) fut façonné à coups de samples Blue Note, Jake Wherry et Ollie Teeba disposent aujourd’hui d’un Big Band Funk composé de musiciens de la scène jazz britannique (Matt Coleman, Chris Bowden, Kaidi Tatham a.k.a Agent K?), ainsi que d’un riche casting pour les parties vocales (Roots Manuva, Jean Grae alias What What, Cappo de Nottingham, Katerine?).

« Take London » a pour prétention d’être l’élève qui dépasse le maître, à savoir les ténors de la black culture. Les Londoniens roulent avec talent sur les plates bandes du Wu-Tang Clan dans le furieux Generals et lorgnent vers les travaux de Funkadelic avec leur Gadget Funk. « (Herbaliser conçoit ses) morceaux instrumentaux en imaginant une scène de poursuite en voiture ou une autre de séduction. » confie le duo. Comment en douter à l’écoute de Kittynapper ou Geddim? !! , qui sont taillés dans une ambiance cinématico-funky royale pour errer en Cadillac, dans les artères palpitantes de San Francisco.

Le disque s’achève sur une ultime poursuite, pédestre cette fois, puisqu’il s’agit de celle du français Katerine arpentant le Quartier latin en filant l’homme à la tête de chou. Sur des arrangements similaires à ceux de Melody Nelson, Serge est un hommage qui, malgré ses maladresses, touchera l’auditeur français. Take London, Paris’Who?s next ?

Chroniqueur

Tracklist

  1. Take London - Intro
  2. Nah Mean Nah'm Sayin'
  3. Song For Mary
  4. Gadget Funk
  5. Falure's No Option
  6. Lord Lord
  7. The Man Who Knows - Interlude
  8. Kittyknapper
  9. Geddim
  10. Close Your Eyes
  11. Sonofanuthamutha
  12. Twice Around
  13. I Know A Bloke
  14. 8 Men Strong
  15. Serge
  16. More Tea, More Beer
  17. Meteoric
  18. I Am
  19. How You Keep A Girlfriend
  20. Noneother