Imaginez donc la moue de votre serviteur lorsqu?il a découvert le nom de ce nouveau spécimen : The Killers… Allons bon, depuis The Music, on n?avait pas vu une bande de gamins débouler avec un sobriquet aussi ridicule ! Les kids du punk bubblegum américain, pourtant experts en patronymes crétins, se donnent au moins la […]
Imaginez donc la moue de votre serviteur lorsqu?il a découvert le nom de ce nouveau spécimen : The Killers… Allons bon, depuis The Music, on n?avait pas vu une bande de gamins débouler avec un sobriquet aussi ridicule ! Les kids du punk bubblegum américain, pourtant experts en patronymes crétins, se donnent au moins la peine de compter jusqu?à 41, voire même 182 ! Ah, on me signale dans mon oreillette que l?état-civil des sus-nommés The Killers tirerait en réalité son origine d?un clip de New Order. Soit. Ceci n?excuse pas pour autant des déclarations aussi risibles, rapportées par Libération : « on est meilleurs à chaque concert, le prochain album nous fera stars, on va entrer dans l’histoire ».
Au premier abord, rien donc de bien consistant à se mettre sous la dent chez ces jeunes blancs-becs. The Killers, en provenance de Las Vegas (ville aussi rock?n?roll que Shanghai ou Tombouctou), paraissent à peine plus crédibles que mon petit cousin en culottes courtes en train de bomber le torse devant les grands du CM2. Mais les apparences sont trompeuses : avec The Killers, c?est comme avec Kisscool, le deuxième effet s?avère stupéfiant et radical. Les gesticulations de ces quatre fanfarons nous laissent de marbre, mais reconnaissons que leur musique ? elle ? nous laisse pantois !
Le secret de cette mixture terriblement addictive ? Une new-wave de stade, parfois pompeuse et pompante (Glamorous Indie Rock & Roll ou le pont gospel de All These Things That I?ve Done) mais toujours aguicheuse et aguichante (Somebody Told Me, Jenny Was A Friend Of Mine , Smile Like You Mean It). Une véritable réunion de dinosaures eighties (New Order, The Smiths, U2? ), qui pourra évoquer les New-Yorkais de Stellastarr*, apparus en 2003 avec un cocktail relativement proche ? quoique plus arty. Mais à l?inverse de ces derniers et malgré quelques faiblesses dans la seconde moitié de ce « Hot Fuss », les quatre de Las Vegas et leur frime ravageuse pourraient bien séduire au-delà d?un simple public d?initiés. The Killers, une arme de contagion massive !
- Publication 479 vues22 décembre 2004
- Tags The KillersIsland Records
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