"> The Kills - Blood Pressures - Indiepoprock

Blood Pressures


Un album de sorti en chez .

"Midnight Boom", l’album précédent du duo était sans doute leur plus immédiat et accessible, puis le groupe s’est scindé et Alison Mosshart a enregistré deux disques avec son propre combo : The Dead Weather. Sans doute est-ce cette récréation qui rend "Blood Pressures" aussi axé sur ses vocaux, qui claquent et sonnent de façon confiante et […]

"Midnight Boom", l’album précédent du duo était sans doute leur plus immédiat et accessible, puis le groupe s’est scindé et Alison Mosshart a enregistré deux disques avec son propre combo : The Dead Weather. Sans doute est-ce cette récréation qui rend "Blood Pressures" aussi axé sur ses vocaux, qui claquent et sonnent de façon confiante et assurée. Première conséquence, The Kills abandonnent le dance-floor et reviennent vers des territoires mêlant leurs premières influences garage-blues et une pop « samplée » détonnante comme sur You Don’t Own The Road ou Heart Is A Beating Drum.

Indépendamment de cette approche toujours explosive que l’on retrouve aussi sur un Heart Is A Beating Drum où le « stomp » rejoint leur big beat habituel, "Blood Pressures" (notons le « s », comme pour signifier que cette pression sanguine n’est pas concentrée sur un seul flot) se veut avant tout un élargissement de la palette musicale du groupe. Le groupe s’ingénie même à brouiller les pistes puisqu’il semble avoir voulu donner une tonalité plus sensible voire intime à ses approches.

Des titres comme le presque reggae Satellite ou le blues-rock Damned If She Do, tout entraînants qu’ils soient, sont imprégnés de retenue et, comme pour couronner ce virage, les deux compositions qui pointent à mi-album (le lennonien Wild Charms – seule interprétation de Jamie Hince – et DNA) paraissent vouloir accentuer ces aspects rêveurs et presque résignés. Baby Says se révèlera une étape supplémentaire dans une exploration de l’affliction toute en nuances et en sous-entendus et elle permettra alors au désespoir de se faire alors sur The Last Goodbye, ballade au piano presque larmoyante dans laquelle le registre de Mosshart adopte des tonalités à la Patsy Cline inhabituellement basses pour elles et répondant alors au Future Starts Slow qui ouvrait de façon signifiante "Blood Pressures".

Innovations légères et subtiles, entre martèlements hérissés et émotions clairsemées de silences et et de respirations dont le souffle rauque est passé au tamis du « daydreaming », The Kills ont retrouvé nouveau sang et sont devenus ce que les White Stripes auraient pu être s’ils avaient voulu se départir d’une pause qui, toute « rock and roll attitude » qu’elle prétendait être virait au cliché ou à la caricature.

Chroniqueur
  • Publication 689 vues12 avril 2011
  • Tags The KillsDomino
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Tracklist

  1. Future Starts Slow
  2. Satellite
  3. Heart Is A Beating Drum
  4. Nail In My Coffin
  5. Wild Charms
  6. DNA
  7. Baby Says
  8. The Last Goodbye
  9. Damned If She Do
  10. You Don't Own The Road
  11. Pots And Pans

La disco de The Kills