"> The Konki Duet - Mountain Mouton - Indiepoprock

Mountain Mouton


Un album de sorti en chez .

Le nom de The Konki Duet peut prêter à confusion, car il s’agit en fait d’un trio français, russe et japonais, et dont le premier album, "Il fait tout gris", sorti en 2004, distillait une pop délicate et minimaliste. Leur deuxième disque, "Mountain Mouton", poursuit dans cette même veine avec son écriture éthérée où se […]

Le nom de The Konki Duet peut prêter à confusion, car il s’agit en fait d’un trio français, russe et japonais, et dont le premier album, "Il fait tout gris", sorti en 2004, distillait une pop délicate et minimaliste. Leur deuxième disque, "Mountain Mouton", poursuit dans cette même veine avec son écriture éthérée où se mélangent des textes français, anglais ou encore japonais.

On pourrait présenter le son du Konki Duet à partir des éléments suivants : des voix un peu en retrait rappelant le duo Laetitia Sadier / Mary Hansen, une guitare discrète, un violon empreint d’harmonies baroques, un clavier minimaliste, le tout offrant un ensemble de mélodies simples chargées de mélancolie. Pour autant The Konki Duet n’oublie pas de se lancer dans des constructions à tiroir comme pour le morceau ouvrant l’album, Daylight Song. De même le titre Inflammable rappellera plus d’une fois l’écriture d’un Stereolab par son chant, son clavier vintage, et sa guitare pop. Enfin on notera Vanilla Girl qui risque de nous trotter dans le crâne un moment avec ses voix entêtantes.

Toutefois, si ces titres sont de facture assez classique, on se penchera sur le How Could I Not Like You et sa construction ultra-minimaliste : une phrase de guitare, des voix, et un clavier venant enrichir l’ambiance sonore sur la fin du morceau. Cette économie de moyens et cette envie de ne pas être trop démonstratif rappelleront certains groupes essentiels, comme Young Marble Giant (on pense parfois au magnifique Choci Loni), pour leur refus de charger leur morceau jusqu’à l’emphase. Dans un registre toujours très simple, The Konki Duet nous offre une jolie reprise du No One Knows des Queen Of The Stone Age. L’exercice est réussi haut la main – une bonne reprise fonctionne toujours quand elle ne ressemble plus vraiment à l’original – on aura toutefois une réserve sur l’envolée finale cherchant à rejoindre l’énergie brute de Josh Homme. Peut-être le titre serait-il resté plus personnel sans cet ajout.

La simplicité a du bon, mais la musique du Konki Duet n’a rien de simpliste. Bien au contraire, les morceaux font preuve de richesse sonore (guitare, clavier et violon) et d’une construction musicale originale. Enfin on notera que le disque a été masterisé par Kramer (Low, Galaxy 500, Sr Chinaro) qui a, pour cette fois, laissé tomber ses effets de réverbérations cold-wave à outrance, pour respecter l’univers sonore du Konki Duet. Bien lui en a pris.

Chroniqueur

Tracklist

  1. Daylight Song
  2. Au Revoir Tim B.
  3. Une Chanson Pour Neil Young
  4. How Could I Not Like You ?
  5. Vanilla Girl
  6. Sarah
  7. Inflammable
  8. No One Knows
  9. Birds
  10. Echo Machine
  11. Punk's Dead
  12. L'équalisation Sentimentale
  13. Discorde