The Moonjellies

Après un EP remarqué dans notre sélection de groupes autoproduits, Moonjellies, en provenance de Tours, enchaine fort logiquement sur un premier album. Réalisé en studio avec des moyens plus importants, ce disque est l’occasion pour le groupe d’enrichir sa palette sonore pour mieux construire un bel écrin pop prompt à accueillir leurs morceaux. Dès les […]

Dès les premières notes de Meeting Place, Moonjellies joue la carte des compositions plutôt catchy réalisées en technicolor. C’est joué avec une innocence si rare qu’il est difficile de ne pas tomber sous le charme de ces douze titres. Moonjellies a donc enrichi ses morceaux avec de nombreuses orchestrations qui lorgnent furieusement vers les Beatles, les Beach Boys, sans oublier les Kinks en terme d’inspiration. Des références qui auraient fait peur aux premiers venus, mais qui n’arrêtent pas les musiciens de Moonjellies qui trouvent là un beau terrain de jeux musical, et s’en sortent avec les honneurs.

Le groupe sait rester modeste et multiplie les instrumentations pop et folk sur les trente minutes de « Inner Anger, Feather ». Chœurs Wilsonniens, guitares claires, orgues vintages, mandoline et glockenspiel sont les invités de chacune de ces belles pièces pops. Bien sûr le groupe se cherche encore un peu, les mélodies sont parfois très référencées, sûrement trop pour ceux qui n’accrocheront pas devant le côté déjà vu de certains titres, mais ce premier disque est suffisamment touchant et réussi pour convaincre.

Il reste à espérer que le groupe garde l’univers et la personnalité qu’il vient de créer, sans pour autant prendre le virage de la pop tiède en provenance de l’hexagone, peut-être en cultivant un certain grain de folie. Pour le moment, "Inner Anger, Feather" a tout pour rester un bon moment sur nos platines.