On se souviendra toujours de l’été 2006 et de cet amour de vacances que l’on a tant aimé. On n’avait pas su choisir entre ces trois filles de Brighton : la blonde (Gwenno), la brune (Rose) et celle à lunettes (Becki). Elles étaient si jolies dans leurs robes à pois. Leurs chorégraphies à base de moues […]

On se souviendra toujours de l’été 2006 et de cet amour de vacances que l’on a tant aimé. On n’avait pas su choisir entre ces trois filles de Brighton : la blonde (Gwenno), la brune (Rose) et celle à lunettes (Becki). Elles étaient si jolies dans leurs robes à pois. Leurs chorégraphies à base de moues boudeuses et de mains sur les hanches avaient un effet certain sur la gent masculine. Elles, c’était les Pipettes.

C’est à Monster Bobby que l’on doit nos remerciements pour avoir dégoté le trio en 2003 (Gwenno n’est arrivé qu’en 2005 en remplacement d’une Julia partie former The Indelicates). Producteur et guitariste, le bonhomme a dans l’idée de faire revivre les 50’s-60’s : le Wall of Sound de Phil Spector, la Motown et les girls band aux carrières aussi fulgurantes qu’éphémères (Shangri-Las, Crystals et Ronettes). Les filles au premier plan sur scène seront chargées du chant et du spectacle sous le sobriquet des Pipettes tandis qu’un quatuor de garçons (dont Monster Bobby) au second plan assurera la partie instrumentale et prendra le nom des Cassettes.

Les Pipettes ont donc tout du produit marketing, calibré pour faire chavirer le cœur et les oreilles de l’indie-boy averti. A l’écoute des 14 titres de leur premier album on peut dire que si l’emballage est alléchant, le contenu est également une réussite. Produit par Gareth Parton (membre de The Go! Team, autre groupe de Brighton), « We Are The Pipettes » recèle de nombreuses pépites de pop acidulée (Judy, Pull Shapes et ses cordes) qui coulent délicieusement dans nos oreilles. Si le sonorités se veulent plutôt rétro (synthés vintage) les textes chantés par les demoiselles de Brighton sont résolument modernes puisqu’il y est essentiellement question d’amour et de sexe (Dirty Mind, Sex ou One Night Stand). Le tout est enrobé d’un second degré humoristique et féministe résolument contemporain.

Comme tous les amours de vacances on oubliera certainement très vite les Pipettes mais qu’importe, ces trois filles là nous auront chaviré le cœur l’espace d’un été.

• Publication 704 vues3 janvier 2007
• Tags The PipettesMemphis Industries
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