Devant la multitude de productions hip-hop que l?on peut écouter tout au long de l?année, force est de constater la relative médiocrité que connaît le milieu depuis un petit moment, et peut être encore plus du côté du rap français. Heureusement, il existe quelques groupes qui font exception et s?il en est un qui arrive […]
Devant la multitude de productions hip-hop que l?on peut écouter tout au long de l?année, force est de constater la relative médiocrité que connaît le milieu depuis un petit moment, et peut être encore plus du côté du rap français. Heureusement, il existe quelques groupes qui font exception et s?il en est un qui arrive à maintenir cet état de fait, c?est bien The Roots.
Le groupe né, il y a déjà quinze ans, de la cuisse de Philadelphie, jouant de brics et de brocs, reste fidèle à des ambiances ?old school? qui lorgnent vers l?East Coast. On retrouve alors tout au long de l’album une sorte de rétrospective hip-hop avec certains morceaux plutôt ?roots? (Guns are drawn), d?autres sous l?influence moins séduisante d?une soul groove r?n?biesque asseptisée (Somebody?s gotta do it) que d?autres apprécieront. Certains enfin se souviennent de l?époque où la beatbox humaine Rhazel (Duck down!), croisé depuis en solo ou sur l?imaginatif « Medúlla » de Björk, faisait encore partie de la bande. L?ensemble reste pourtant cohérent et plutôt attractif.
Bref avec ce nouvel album, The Roots est toujours dans la place montrant que malgré le nombre des années, ils ne perdent ni leur verve, ni leur créativité même si, attention, cela reste un album relativement conventionnel, assez éloigné de l?expérience « Phrenology ».