"> The Twilight Sad - Nobody Wants To Be There But Nobody Wants To Leave - Indiepoprock

Nobody Wants To Be There But Nobody Wants To Leave


Un album de sorti en chez .

7

Le quatrième opus des écossais de The Twilight Sad, "Nobody Wants To Be Here But Nobody Wants To Leave" est un album qui s'apprivoise. Mais un album beau à pleurer.

Le quatrième opus des écossais de The Twilight Sad, « Nobody Wants To Be Here But Nobody Wants To Leave » est un album qui s’apprivoise.
S’arrêter à une première écoute pourrait laisser une impression erronée d’un groupe inaccessible dévoué à la sainte trinité : basse, guitare, batterie avec quelques arrangements. Mais ce serait bien trop simpliste et réducteur de résumer  « Nobody Wants To Be Here But Nobody Wants To Leave » à cela.
C’est au fil des écoutes que l’album prend toute sa dimension dramatique, car l’histoire que les chansons racontent est sombre et sans ambages. A chaque titre son thème, comme des chapitres d’un mélodrame. De l’ouverture avec cette « girl in the corner » qui ne reviendra pas jusqu’à la dernière note,  il est en effet régulièrement question de perte, d’abandon, de départ.

L’ambiance n’est pas à la fête, autant dans les paroles que dans les mélodies.
Dès l’incipit « There Is A Girl In The Corner » pourtant  le ton est donné : sombre et brillant, un peu mystique, avec cette angoissante « she’s not coming back ». Ce single dévoilé il y a quelques semaines était en effet annonciateur de l’opus.
Le titre éponyme « Nobody Wants To Be Here But Nobody Wants To Leave » est, dans la même lignée, oppressant à souhait avec cette mélodie bruitiste en fond et cette voix enroulée de nappes de reverb qui scande « I won’t keep you here ».
Certains titres se font plus rock, comme « I Could You All That You Don’t Want » à la délicieuse ligne de basse dominatrice (qui n’est pas sans rappeler celle d’Elefant), ou « Drown So I Can Watch » et « In Nowhere » qui sonnent comme une lointaine cousine d’Editors.
Mais le coup d’éclat de cet album (du moins notre coup de cœur) est définitivement le titre « It Never Was The Same » bijou noir et froid, aux racines cold wave mais agrémenté d’un refrain choral entêtant.
Enfin l’album se clôt sur « Sometimes I Wished I Could Fall Asleep« , plaintif au piano avec une ambiance de cathédrale, beau à pleurer.

Ce serait aussi être de mauvaise foi de ne pas mentionner le phrasé et l’accent caractéristiques (pour ne pas dire à couper au couteau) de James Graham qui ajoutent  à la beauté de l’ensemble.

Finalement on se plait à imaginer cet album interprété sur scène avec un orchestre qui lui donnerait toute sa puissance. Les écossais sont coutumiers du fait et c’est bien là que réside leur talent : réinterpréter leur musique et lui donner un supplément d’âme, sans rien perdre de sa superbe. Et pourquoi pas les imaginer sur la scène de la Philharmonie de Paris en 2015 ?

 

 

Chargée de relations extérieures