The Veils

Bancal, aussi brillant qu'exaspérant.

The Veils est un groupe néo-zélandais vieux de 15 ans. Le groupe s’était révélé à nos oreilles au cours de pérégrinations « youtubiennes » avec le superbe titre Jesus For Jugular paru en 2006 sur l’album « Nux Vomica ». Il faut reconnaître que The Veils ne profite pas d’une renommée impressionnante malgré son âge avancé.

« Total Depravity » démarre par des sonorités très synthétiques, assez éloignées du rock que l’on connaît du groupe. Axolotl s’articule autour d’un schéma assez agréable et captivant, mais au prix d’une répétition sans grand relief, on en vient à se dire que trois minutes étaient de trop. Ce sentiment aura du mal à nous quitter sur l’ensemble de l’opus. A Bit On The Side, emboîte le pas dans un style proche d’un !!! en moins festif, les quelques arrangements s’avérant plutôt bien sentis, pour au final un bon titre pop, qui pâtira moins que ses camarades du manque d’entrain du groupe.

Law Lays The Devil ravira lui certainement les adeptes de Dan Auerbach et de ces récentes productions tant on est proche d’un réel mimétisme. N’étant que bien peu emballés par les virages artistiques du Black Keys, nous sommes loin d’être conquis. King Of Chrome replace alors les beats electro et sonorités synthétiques au centre du jeu. Le chant se veut lui prosaïque et incantatoire sur un fond musical indus inquiétant. En un mot, une superbe réussite, le titre fait preuve de maîtrise dans sa montée en puissance, ainsi que dans sa production.

Par la suite certains titres comme Here Come The Dead ou In The Blood révéleront encore une fois certaines prédispositions dans les arrangements mais l’ensemble souffrira tout de même de liant et de mise en danger. Mais à l’image du Total Depravity conclusif, le groupe semble beaucoup plus touchant et efficace sur un jeu plus haché et moins surchargé d’effets.

S’il ne devait en rester qu’un titre : King Of Chrome.