"Live For The Moment" est le titre du premier single de The Sherlocks et il est réutilisé pour leur premier album. C’est donc un groupe tout nouveau pour le public français, et qui a été repéré par la BBC et qui s’est produit dans les grands festivals des Iles Britanniques. Et ça fait très mal !
C’est du rock péchu et héroïque dans la veine des Arctic Monkeys et des deux premiers albums de The Clash, à la fois mélodique et énergique. Ils sont la preuve que le rock se renouvelle et que les Iles Britanniques accouchent toujours de disques intéressants. Un disque qui sonne actuel et renoue avec une tradition de groupes ayant une grosse patate. Leurs chansons sont taillées pour la radio et si on peut trouver leurs compositions trop évidentes, il n’en est rien. Ce disque va vous réveiller si vous étiez partis dans des ambiances contemplatives. Il est recommandé de l’écouter le matin car cela vous tire de la torpeur ! Comme on disait autrefois, c’est de la musique déplanante ! Cela fait plaisir de voir que de jeunes groupes conjuguent énergie, mélodies et sens de la composition, le tout propulsé par une puissante batterie qui n’est pas sans évoquer des groupes de la fin des années soixante-dix. Ce disque, en effet, conjugue le rock contemporain et les réminiscences qui sauteront tout de suite aux oreilles des plus âgés de nos lecteurs. Mais ce n’est pas rétro et très anglais dans la manière.
L’album commence par le très efficace Will You Be There et son intro de guitare, morceau qui comporte un très beau refrain. Il est suivi de leur premier single Live For The Moment qui ressemble à The Amazons par sa construction. On notera la maitrise de leurs vocaux, comme sur le troisième titre Escapade. Viens ensuite Chasing Shadows et ses superbes guitares et sa batterie tellurique. Blue, lui, est presque du pop-punk et son chant acrobatique est particulièrement plaisant. Son solo de guitare est un peu vieux jeu, mais il n’est pas trop long. Nobody Knows est le titre le plus long de l’album ( 6 minutes 10) alors que les autres n’excèdent pas les 4 minutes. C’est le titre qui rappelle le plus The Clash, et il comporte un passage où la guitare a un son plus sophistiqué. Il se termine par un couplet acoustique. Viens ensuite Was It Really Worth It ? qui est l’un des titres qui arrache le plus. On dirait que c’est Mick Jones qui joue !
Turn The Clock, la seule ballade de cet album, et est un bijou de pop anglaise. Après ce moment d’accalmie surgit le titre Last Night qui semble tout droit extrait de l’album « Give em Enough Rope » sorti en 1978. Et ça continue dans cette veine avec Heart Of Gold, qui a même son break reggae avant le solo. Motions commence acoustique et après l’intro nous propose une belle excursion country pour le moins inattendue. Il se termine par un Candlelight faiblard par rapport au reste de l’album.
Nous résumerons en disant que ce premier album a la patate des groupes issus du punk anglais de 1976-79 et les constructions de morceaux des groupes rock de ces dernières années. Il fait preuve d’une maîtrise de la composition toute moderne en retrouvant une sauvagerie que l’on n’entendait plus. C’est l’un des meilleurs albums de rock britannique que nous ayons entendu cette année et ce groupe fait une entrée fracassante dans notre discothèque.
- Publication 1 331 vues8 août 2017
- Tags british rockUKThe SherlocksInfectious Music
- Partagez cet article
The Sherlocks sur la route
Tracklist
- Will You Be There?
- Live for the Moment
- Escapade
- Chasing Shadows
- Blue
- Nobody Knows
- Was It Really Worth It?
- Turn the Clock
- Last Night
- Heart of Gold
- Motions
- Candlelight