"> Tue-Loup - Le Lac De Fish - Indiepoprock

Le Lac De Fish


Un album de sorti en chez .

Cela fait maintenant un peu plus de dix ans que le groupe de Xavier Plumas traîne sa tristesse dans le paysage musical français. Malgré quelques mouvements internes, entre départs de musiciens et changement de label, le groupe a toujours su garder une certaine indépendance dans sa démarche. Ceci nous amène au dernier album de Tue-Loup, […]

Cela fait maintenant un peu plus de dix ans que le groupe de Xavier Plumas traîne sa tristesse dans le paysage musical français. Malgré quelques mouvements internes, entre départs de musiciens et changement de label, le groupe a toujours su garder une certaine indépendance dans sa démarche. Ceci nous amène au dernier album de Tue-Loup, "Le Lac De Fish", dont les compositions acoustiques n’ont pas à rougir de la comparaison avec certaines formations d’outre-atlantique.
 
L’album s’ouvre sur les tonalités folk de la jolie Cabale, entre arpèges cristallins, riffs clairs, voix grave puis harmonieuse et chœur féminin. Ici, les ambiances de Tue-Loup se font beaucoup plus délicates et apaisées qu’à ses débuts, notamment par rapport aux abcès crevés de "La Bancale". Si le titre suivant, L’Avalanche, et une bonne partie de l’album continuent dans cette veine folk, rock et pop, on note toutefois quelques variations. L’influence bossa façon Carlos Jobim de En Terre Inconnue saute aux oreilles et constitue un intermède des plus ensoleillé.

Le Lac De Fish, après un début instrumental évoquant de nombreux paysages cinématographiques, se conclut sur une envolée bluesy. Elle constitue le seul passage en anglais du dernier disque de Tue-Loup, dont on déplorera certains textes en français ne s’accommodant pas toujours aux atmosphères folk du groupe. Un point noir qui empêche Tue-Loup de retrouver les paysages teintés d’americana évoqués dans ce Lac De Fish. Un peu comme si le groupe voulait rejoindre les Appalaches et se retrouvait finalement coincé au milieu de la France …
 
Malgré ces quelques lourdeurs, la prise de risque reste exemplaire même si elle n’est pas toujours payante. On saura donc gré à Tue-Loup d’avoir le courage de ne pas rentrer dans des rangs trop ennuyeux et de continuer à clamer sa liberté au milieu d’une scène rock française au caractère encore moribond.

Chroniqueur
  • Publication 525 vues15 mars 2008
  • Tags Tue-LoupT-REC
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La disco de Tue-Loup