"> World's End Girlfriend - Farewell Kingdom - Indiepoprock

Farewell Kingdom


Un album de sorti en chez .

Tout d?abord, je tiens à remercier le webzine « Autres Directions » pour cette inestimable découverte. Inestimable ? Sans doutes, chaque écoute de Farewell Kingdom est aussi précieuse que la précédente et que la précédente et que ? Qu?a-t-il de si extraordinaire cet album ? Rien ou plutôt tout ou mieux encore : après une […]

Tout d?abord, je tiens à remercier le webzine « Autres Directions » pour cette inestimable découverte. Inestimable ? Sans doutes, chaque écoute de Farewell Kingdom est aussi précieuse que la précédente et que la précédente et que ?

Qu?a-t-il de si extraordinaire cet album ? Rien ou plutôt tout ou mieux encore : après une seule chanson il n?a déjà plus rien à prouver. « Yes », le premier titre, est un voyage épique composé de quinze minutes absolument sublimes.

Au commencement, une ambiance douce et mystérieuse égayée de gazouillis d?oiseaux. Quelques notes de piano jouées furtivement, des voix clandestines, une mélodie de xylophone et une guitare s?assemblent pour former d?étranges boucles sonores embaumantes.

A mi-parcours tout s?accélère d?un coup, c?est une batterie soutenue par un ensemble de cordes et un piano, plus en avant cette fois, qui s?illustrent à présent. 10?53?? : des cymbales volent en éclats faisant naître un beat orageux façon Squarepusher aussi génial qu?improbable. On essaye calmement de reprendre son souffle durant les deux dernières minutes de ce morceau venu d?ailleurs à l’apothéose magistrale.

Résultat : un métissage étonnant entre électronique, post-rock, ambiant et classique à vous couper le sifflet. De quoi réellement crier au génie !

Je vous avoue qu?il m?a été difficile de dépasser la première plage du CD moins par peur d?un second acte décevant que par le fait que ce titre d?ouverture complet et survitaminé se suffit à lui-même.

Heureusement, l’album tient parfaitement la route notamment grâce au très beau « Call Past Rain » où l?on retrouve Sasaki Naoko la jeune héroïne de Piana qui nous avait livré un premier opus, « Snow Bird », fort appréciable. S?en suit une série de morceaux electro agréablement expérimentaux donnant souvent la part belle aux instruments plus « classiques » (violon, piano, etc.) et aux beats rageurs comme sur « Fragile Fireworks » où l?espace d?un instant on ressent un parfum de Joe Hisaishi planer dans l?air avant que la créativité folle de World?s End Girlfriend ne reprenne le pas pour tout déconstruire.

Une ?uvre magnifique qui n?a pas fini de livrer tous ses secrets. Ai-je besoin de vous préciser que je vous la conseille fortement?

Chroniqueur