"> World's End Girlfriend - The Lie Lay Land - Indiepoprock

The Lie Lay Land


Un album de sorti en chez .

On se demande parfois si WEG n’est pas un être bicéphale. Une tête de lapin et une de poulet reliées au même corps. De façon très manichéenne, on pourrait imaginer qu’il coexiste le gentil M. Lapin et le méchant M. Poulet. Le premier engendrerait des mélodies majestueuses pendant que le second mettrait toute son énergie […]

On se demande parfois si WEG n’est pas un être bicéphale. Une tête de lapin et une de poulet reliées au même corps. De façon très manichéenne, on pourrait imaginer qu’il coexiste le gentil M. Lapin et le méchant M. Poulet. Le premier engendrerait des mélodies majestueuses pendant que le second mettrait toute son énergie à les picorer. Effet néfaste de la grippe aviaire ou simple jouissance par déstructuration ?

« The Lie Lay Land » est le troisième album de ce compositeur japonais. Sous ce pseudonyme du moins. A son écoute, on entre dans un univers insomniaque peuplé de néons mauves, roses et bleus. WEG nous place dans la peau d’une fillette égarée dans une mégalopole dépravée et névrosée. Une vision curieuse et innocente de la vie nocturne. De ses dangers et de ses plaisirs réservés aux adultes.

Comparé à ses deux prédécesseurs, « The Lie Lay Land » donne l’image d’un disque plus homogène. Même si, à côté de morceaux tout en rêverie comme We are the massacre, en totale opposition avec son clip époustouflant, on trouve des titres vengeurs et brouillons (Satan Veludo Children).

C’est un conte merveilleux. L’histoire d’un ange tombé aux portes de l’enfer. Les envolées classiques sont magnifiques, les ambiances de fête foraine réussies et les passages intimistes exquis. Techno, post-rock, electronica, jazz, poulet et lapin nous offrent une sauce d’accompagnement métissée qui a de la gueule. Un régal.

Chroniqueur