You Say Party! We Say Die!

Ne pas se fier aux chants grégoriens et aux cloches qui rythment le premier titre (Overture) de l’album de You Say Party! We Say Die! Le quintet Canadien est bien une impie machine à danser jusqu’à tomber d’épuisement sur le sol. Leur recette est simple : une chanteuse surexcitée, des claviers taillés pour le dance-floor, une […]

Ne pas se fier aux chants grégoriens et aux cloches qui rythment le premier titre (Overture) de l’album de You Say Party! We Say Die! Le quintet Canadien est bien une impie machine à danser jusqu’à tomber d’épuisement sur le sol. Leur recette est simple : une chanteuse surexcitée, des claviers taillés pour le dance-floor, une basse vrombissante et des guitares décoiffantes.

Originaires de Vancouver, ces trois garçons et deux filles ont de l’énergie à revendre et une farouche envie de nous faire danser. Cold Hands! Hot Bodies!, le premier véritable titre de l’album, démarre par une intro hypnotique avant que des clappements de mains dignes de The Go-Team ne le transforment en ska-punk endiablé rythmé par la voix de Becky Ninkovic. Après nous avoir réchauffé les mains, YSP! WSD! propose de nous dégourdir les jambes avec le diptyque Stockholm Syndrome Part One et Part Two. Krista Loewen mène la danse au synthé tandis que Stephen O’Shea nous prend à la gorge avec sa ligne de basse suffocante. Résultat garanti.

A peine 4 titres et le point de côté nous guette déjà. L’acide lactique pointe le bout de son nez dans nos jambes et résonne l’intro du très pop You Did It. Le répit est de courte durée, comme la majorité des titres des Canadiens. Le brûlot dance-punk The Gap (between the rich and the poor) aux accents politiques prononcés se charge de relancer la machine à danser et nous laisse exsangue après ses 3 minutes virevoltantes. Le groupe semble lui aussi avoir besoin de souffler sur la fin de "Hit The Floor" et surtout semble avoir perdu la bonne formule qui fonctionnait sur le début de l’album. On s’ennuie un peu sur les derniers titres.

Naviguant dans les mêmes eaux que Le Tigre, Pretty Girls Make Graves ou les Yeah Yeah Yeahs, You Say Party! We Say Die! réalise un premier album contrasté qui réussit tout de même son pari : nous faire danser. Pour tomber d’épuisement sur le sol on attendra le deuxième album.