You Say Party! We Say Die!

Les Canadiens de You Say Party ! We Say Die ! sont déjà de retour (leur album est sorti en 2005 au Canada, mais en septembre dernier chez nous), toujours aussi énervés et bien décidés à nous refaire le coup de « Hit The Floor ». Becky Ninkovic enfile toujours son costume de super riot-girl sur les brûlots electro-punk […]

La première moitié de « Lose All Time » reprend le combat sur les cendres encore fumantes de son prédécesseur. On retrouve dès Five Year Plan l’énergie du groupe symbolisé par les lignes de basse abrasives de Stephen O’Shea. Si l’effet de surprise a disparu, la déception est, elle, bien présente. L’electro-clash de Downtown Mayors Goodnight, Alley Kids Rule! paraît bien fade à côté d’un Cold Hands! Hot Bodies! ou du dyptique Stockholm Syndrome qui enflammaient le premier opus des Canadiens. Hormis quelques exceptions peu convaincantes (Like I Give A Care), l’urgence punk mélodique disparaît peu à peu sur le reste de l’album. La filiation avec les regrétées Pretty Girls Make Graves est ici de l’histoire ancienne et l’on pense plutôt aux demoiselles d’Electrelane, sur Giant Hands notamment.

Le groupe semble avoir perdu la formule qui fonctionnait il y a deux ans, malgré des ingrédients plus ou moins semblables. Une éclaircie survient avec Poison, sonnant comme du Klaxons sous amphet’, mais le soufflet retombe aussi vite avec Dancefloor Destroyer, qui ne dépareillerait pas sur un album d’Evanescence (sic). Il est décidément temps que tout cela cesse et ce n’est pas l’interminable morceau caché qui changera quelque chose, si tant est que l’on puisse appeller cette suite de sons un morceau.

Un album à oublier pour le quintet qui, on l’espère, retrouvera sa verve et nous fera enfin danser jusqu’à tomber d’épuisement comme son patronyme nous le promet depuis maintenant deux ans.