"> Youth Lagoon - Wondrous Bughouse - Indiepoprock

Wondrous Bughouse


Un album de sorti en chez .

7

Moins de deux années seulement après le fragile "The Year Of Hibernation", recueil post-adolescent aux absorptions dream-pop, Trevor Powers effectue un retour pour le moins surprenant avec "Wondrous Bughouse", une étrange habitation aux ambitions un peu moins spongieuses que son prédécesseur.

Moins de deux années seulement après le fragile « The Year Of Hibernation », recueil post-adolescent aux absorptions dream-pop, le jeune lagon Trevor Powers effectue un retour pour le moins surprenant avec « Wondrous Bughouse », une étrange habitation aux ambitions un peu moins spongieuses que son prédécesseur.

Bien qu’évoluant sur un registre psychédélique où fleurent bon des essences chimériques tout aussi contemplatives, Powers n’a guère choisi la voie la plus élémentaire pour affirmer ses mutations morphologiques. Mais ses fascinations pour l’univers métaphysique, secondées par l’évolution de la spiritualité humaine au sein d’un monde matériel, ont clairement influencé la genèse de ce nouvel album. A craindre que notre ami soit désormais sous l’emprise d’acides en tout genres. Néanmoins, la densité et la qualité des arrangements décorant sa « merveilleuse maison de punaises » (!) pourrait malgré tout attester du contraire.

Through Back & Mine débute la tracklist dans une introspection évidente, happée par un zoom optique à effet de bascule subconsciente, préambule idéal pour mieux s’imprégner des événements à venir. Mute se charge ensuite de présenter l’expédition dans ses grandes lignes : une pop abyssale puis enivrante, résidant dans un ailleurs utopique où seul son grand géniteur peut nous conduire. Une féerie qui prend des dimensions plus miroitantes sur les imparables Pelican Man et Dropla, bien plus enjôleuse même sur le tournoyant Attic Doctor, manège mélodique digne d’un carnaval tout en couleurs. Un ensemble qui perd finalement de son souffle en fin de course sur Third Dystopia ou encore Raspberry Cane, doublette construite autour des mêmes propriétés galvanisantes, mais qui paradoxalement finissent par faire vaciller notre attention et nous plongent dans une légère lassitude. Sous ses airs de pantomime décontracté, cette odyssée fantastique voit ses frasques modérés par des passages plus ombragés (The Bath, Sleep Paralysis, Daisyphobia), sous forme de trempes fantomatiques certaines de corrompre les rêves, comme pour les soudoyer d’en pâlir leurs rutilants kaléidoscopes.

Et s’il y en a un qui ne donne pas l’air d’être corrompu, il s’agit bien de Youth Lagoon. Car sous narcotiques ou non, il faut en avoir sacrément dans le cortex pour délivrer un recueil aussi tortueux, extirpé des songes les plus improbables, mais qui finalement s’avère moins difficile d’accès qu’il n’en paraît.

 

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Tracklist

  1. Through Mind and Back
  2. Mute
  3. Attic Doctor
  4. The Bath
  5. Pelican Man
  6. Dropla
  7. Sleep Paralysis
  8. Third Dystopia
  9. Raspberry Cane
  10. Daisyphobia

La disco de Youth Lagoon