Nika Roza Danilova est une jeune femme pressée. On se souvient de ce petit bout de femme arpentant la grande scène de l’Olympia tel un lion en cage, il y à tout juste un an, en 1ère partie de Fever Ray. Elle venait y présenter son deuxième album, "Stridulum II", qui faisait suite à un […]

Nika Roza Danilova est une jeune femme pressée. On se souvient de ce petit bout de femme arpentant la grande scène de l’Olympia tel un lion en cage, il y à tout juste un an, en 1ère partie de Fever Ray. Elle venait y présenter son deuxième album, "Stridulum II", qui faisait suite à un EP du même nom et à un premier album enregistré seulement un an auparavant. A cela est venu s’ajouter des collaborations plutôt réussies (LA Vampire ; Former Ghosts), dont une que l’on découvrira bientôt sur le double-album à venir de M83, qui ont mis l’américaine sur les rotules et l’ont amené à se poser des questions sur le sens à donner à sa carrière.

La pression médiatique, les sollicitations, le succès…la jeune américaine originaire du Wisconsin n’était pas forcément préparée à tout ça et elle n’aurait pas été la première à se prendre les pieds dans le tapis rouge. De cette (courte) période de doute, de réflexion, est née "Conatus", un concept emprunté au philosophe Spinoza synonyme d’effort (sa traduction latine). Nika Roza Danilova a donc décidée de persévérer dans la musique et en jeune femme pressée qui se respecte elle a écrit un nouveau chapitre de l’histoire de Zola Jesus.

Plus produit que son prédécesseur, qui l’était déjà plus que le précédent, "Conatus" semble avoir été écrit dans le but de rallier de nouveaux adeptes à la musique de Zola Jesus, une musique que l’on décrira comme un mélange de vagues plus ou moins gothiques, très synthétique, sur laquelle vient se poser le chant lyrique et puissant de Nika, hérité d’une adolescence passée à l’opéra.

On ira pas jusqu’à parler de virage pour celle que l’on comparait déjà à Siouxsie Sioux car les ambiances gothiques continuent de hanter la musique de Zola Jesus (Avalanche ; In Your Nature) mais il flotte sur "Conatus" un parfum de nouveauté grâce à l’utilisation de beats électro, tantôt froids et mécaniques (indus ?) notamment sur le single Vessel ; tantôt plus dansants (new-wave ?), notamment sur Seekir et Shivers, qui devraient lui ouvrir les portes d’un auditoire plus large, à l’image d’Austra, autre petit bout de femme pressée, dont le premier album a cartonné cette année.

• Publication 696 vues9 octobre 2011
• Tags Zola JesusSouterrain Transmissions
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