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Le groupe canadien Dilly Dally, fait de la musique que les anciens appellent violente. Nous, on parlerait plutôt de rage et d’énergie. Parler de bruit n’est pas complètement faux, car c’est tout sauf de la pop atmosphérique. Et nous avons finalement trouvé à quel autre groupe les comparer : c’est proche par le son des fameux Sonic Youth. Bon sang, mais c’est bien sûr ! Après avoir consulté nos archives sonores, cela s’est imposé comme une évidence. Oui, leurs guitares sont terribles, et nous nous répétons, la lead guitariste Liz Ball a un truc à elle. Le chant de Katie Monks n’est pas en reste, il est une libération et un cri.
Ce groupe ne fait pas de la musique d’ambiance, vous l’avez compris. Non, et c’est même l’une des meilleures choses qui soit arrivée au rock ces dernières années. Et nous avons pu les voir à chacun de leur passage dans une petite salle pour un prix modique. Bouleversés lors du premier à la mécanique ondulatoire, devenu un bar avec DJ, nous les retrouvons ici au Klub à Châtelet. Le concert devait avoir lieu initialement à l’Espace B mais il fermé cet été lui aussi. Nous avons bien failli ne jamais les revoir su scène à cause de la série de fermeture de petits lieux en bute à une pression policière et des problèmes de voisinage. Un organisateur me confiait la semaine dernière qu’il sortait du commissariat. Enfin, revenons à Dilly Dally : le groupe a joué pour notre plus grand bonheur des titres de leur superbe premier album et de nouvelles chansons, et ce fut tout simplement excellent. Nous craignions qu’ils se plantent avec le deuxième album, il n’en est rien. Tout est bon, rien à jeter dans ce qu’ils nous offrent en live. Pour décrire leurs morceaux, il s’agit la plupart du temps de pièces lentes, tendues et hargneuses, avec une batterie qui explose en arrière-plan. Le bassiste joue mélodique, ce qui nous as surpris. Tout au long de leur set elles et ils ont su nous toucher et nous faire remuer. Nous nous sommes surpris à secouer la tête, ce qui nous arrive rarement. Est-ce par mimétisme ou de la pure spontanéité ? Nous ne répondrons pas à cette question.
En première partie nous avons pu entendre le groupe français féminin She Wolf, qui joue un rock lent et lourd. Mais la basse joue deux notes et cela manque de quelque chose. Trop minimal.