"> Django Django @ Trianon - 03 décembre 2012 - Live Report - Indiepoprock

Django Django @ Trianon – 03 décembre 2012


Alors c’est l’histoire de deux Ecossais, d’un Anglais et d’un Irlandais… ce qui sonnerait comme le début de la marrade du siècle s’avère être un quatuor anglo-saxon génial : Django Django. Un an auparavant sortait leur premier opus, salué par la rédaction. Voici l’heure du bilan pour le petit phénomène.

21h15. Début du concert. Avec trois stores judicieusement disposés comme seul décor, des jeux de lumière et des projections, le tour est joué. L’introduction accompagne l’entrée du groupe sur scène et pose les bases d’un son sophistiqué sur lequel se greffent et fourmillent mille et une sonorités farfelues. La scène donne à leurs compositions une étoffe inédite avec des instrumentaux qui s’étirent et qui sont l’occasion d’explorer une variété infinie de combinaisons sonores. Il en ressort des titres pleins d’une dimension encore plus rétro-futuriste, surréaliste.

Waveforms est le tube de l’album, inutile de dire que tout le monde connaît les paroles par cœur et donne de la voix pour le faire savoir. Communion. Même quand, au détour d’un refrain, la structure initiale du morceau se voit bouleversée pour finir en une cascade de décibels, véritable machine à faire hurler les pistes de danse. Au sol de la salle de trembler un peu plus sous les coups de pieds frénétiques d’une audience exaltée. Le quatuor anglo-saxon a ni plus ni moins retourné le Trianon, ce qui tient de la performance lorsque nous connaissons le degré de désabusement du public parisien. D’autant qu’eux aussi le connaissent, leurs premières scènes n’ayant pas été à leur avantage.

Suivent le mélodieux Hand Of Man, le rythme insatiable du délicat Love’s Dart, l’ondulant et orientalisant Skies Over Cairo et les effervescentes secousses de Default. Enfin, comme à l’accoutumée, c’est l’alarmante sirène du trépidant Wor qui résonne pour marquer l’imminente extinction des feux. L’occasion de tout donner et de constater le chemin parcouru. Si leur méticulosité obsessive est toujours au rendez-vous, nos amis de Django Django semblent désormais assez expérimentés pour se laisser aller et transmettre une émotion plus spontanée. Bien sûr, ils continuent de livrer une performance carrée, mais les angles commencent à s’arrondir.

Les lumières s’éteignent, les quatre musiciens quittent la scène… pour mieux la retrouver quelques minutes plus tard et finir en beauté sur Silver Rays.

Chroniqueur
  • Publication 512 vues10 décembre 2012
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