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Il est 21:10 Hr, le public s’impatiente… Il faut dire que Dubais, en première partie, a pris son temps pour arriver sur scène et nous balancer sa power-pop bien sympathique à laquelle il manque un groupe pour donner une véritable âme…
Nous, on regarde autour de nous et on constate, ou plutôt on compare… Oui on compare avec le précédent concert d’EMA au Botanique. C’était en 2011, le 01 octobre pour être précis, lors de la septième édition des Nuits Blanches à Bruxelles… et c’était à l’Orangerie, la “grande” salle du Bota. Sauf qu’à l’époque, nous n’étions guère plus qu’aujourd’hui, soit une bonne centaine, mais l’impression d’une salle vide se faisait ressentir, alors qu’aujourd’hui, c’est tout l’inverse !
La lumière se tamise enfin… Une intro démarre… Les acolytes d’EMA entrent en scène, Susan Lucia (drums, backing vocals) précède Leif Shackelford (keybords, bass, violon)… Erika M Anderson arrive et entonne Where The Darkness Began de manière très solennelle et très sombre. Il s’en suit une version très hargneuse de I Wanna Destroy comme si l’Américaine allait vraiment tout détruire… Il faut dire que sa taille en impose, mais à la fin de Butterfly Knife, lorsqu’elle demande, le sourire aux lèvres qui était présent à l’Orangerie en 2011, elle nous rassure sur ses intentions. Par la même occasion, elle veut aussi se rassurer sur son fan-club bruxellois qui semble toujours bien présent. Après Anteroom, la pression redescend d’un cran et l’atmosphère devient plus électro et moins électrique sur Blood and Chalk. Satelittes est encore plus intense sur scène que sous son casque au coin du feu. Erika y met du coffre et le refrain entêtant répétant ‘open the satelittes’ nous emplit de frisson.
Fire Water Air LSD et Breathalyzer vont s’enchaîner et nous rappeler l’urgence de la détresse américaine que dépeint l’artiste dans son dernier album “Exile In The Outer Ring”.
The Grey Ship monte en intensité tout au long de ses sept minutes avant le succulent California… Le trio quitte la scène (pour la forme) et revient nous gratifier de Marked… On reste sur notre faim… Il y avait tant d’autres morceaux qu’on souhaitait entendre ce soir…
Une prochaine fois ? Non peut-être* !
* traduction du brusselaire : « oui bien sûr ! »