"> Grizzly Bear @ L'Olympia - 25 Mai 2013 - Live Report - Indiepoprock

Grizzly Bear @ L’Olympia – 25 Mai 2013


Mieux vaut tard que jamais. Cet adage résume assez bien l’attente suscitée quand au retour de Grizzly Bear dans notre bonne vieille capitale. Certes, les quatre new-yorkais avaient déjà fait escale par la Grande Halle au mois de novembre dernier dans le cadre du Pitchfork Music Festival, coincés entre plusieurs artistes venus endiabler la foule lutécienne […]

Mieux vaut tard que jamais. Cet adage résume assez bien l’attente suscitée quand au retour de Grizzly Bear dans notre bonne vieille capitale. Certes, les quatre new-yorkais avaient déjà fait escale par la Grande Halle au mois de novembre dernier dans le cadre du Pitchfork Music Festival, coincés entre plusieurs artistes venus endiabler la foule lutécienne (Liars, Breton, The Walkmen pour ne citer qu’eux). On attendait donc de la formation new-yorkaise qu’elle se produise enfin seule sur les planches, non seulement pour nous présenter les titres phares de son dernier album paru l’an dernier (« Shields »), mais aussi pour raviver les fâcheuses mémoires ayant malencontreusement omis toute la quintessence que prennent les morceaux du groupe en live, de surcroît face à un auditoire entièrement acquis à sa cause.

Précédé durant une vingtaine de minutes par l’énigmatique mais valeureux Kirin J. Callinan, qui aura finalement peiné à faire vibrer le public par son électro-rock déconcertant, le quartette démarre en trombe sa prestation avec Speak In Rounds, idéalement balancée en guise d’amuse-bouche euphorisant. poursuivie de près par deux autres titres du dernier opus: l’instrumental Adelma et son visuel de méduses lumineuses introduisant le viscéral Sleeping Ute, premier d’une longue liste où nos tripes se révèlent être mises à rude contribution. On n’ose s’en plaindre. Le groupe délie très rapidement les frontières le séparant de son public en déballant deux nouveaux morceaux (Cheerleader et Lullabye) issus de ses précédentes parutions, avant d’entonner LE titre que beaucoup d’entre nous attendait de pied ferme (Yet Again), d’un rythme cependant moins soutenu (excepté son grandiose final cacophonique), mais qui ne perd en rien de sa superbe une fois distillé sur scène.

Plusieurs autres morceaux suivent le mouvement, dont quelques uns tributaires d’intenses émotions comme la prodigieuse triplette Foreground/Ready Able/While You Wait For The Others, peut-être la plus jouissive extirpée de « Veckatimest »(2009) et qui dispose des larges faveurs du public parisien. Savoureux ont également été un peu plus loin dans la setlist d’autres titres tels que Gun-Shy ou encore Half Gate, déployés dans un retentissant tour de force où les réverb’ vocales d’Ed Droste ont assurément apporté une dimension cent fois plus éclatante que sur ses originaux, sans oublier l’incontournable Two Weeks et le désormais tout autant Sun In Your Eyes. Une longue ovation méritée plus tard, nos quatre amis reviennent pour un formidable rappel composé de trois titres, dont l’ultime All We Ask, joué dans une exaltante intimité autour de la guitare acoustique de Daniel Rossen, clôt en beauté cette magnifique soirée. Une soirée à définitivement classer parmi les plus majestueuses de l’année dans l’antre des Coquatrix, et probablement l’une des plus marquantes qu’il nous ait été permis de vivre depuis des lustres…

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  • Publication 731 vues2 juin 2013
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