French toast est un label associatif regroupant une dizaine de groupes ou chanteurs à l’univers musical et visuel développé. Régulièrement, des soirées sont organisées pour faire découvrir à un public grandissant et curieux des pop songs délicates, du folk intimiste, du rock… le tout en anglais.
Ce soir là, Saïbu et Fake Oddity étaient réunis autour de New Pretoria, groupe parisien fier de présenter son premier album »The Backyard’s Legacy » sorti un mois auparavant.
Saïbu, qui ouvrait la soirée, a pâti d’une salle peu remplie, leur public habituel ne s’attendant pas à les voir programmés si tôt. Pourtant, pour ce qu’on aura pu en entendre, ils semblent avoir gagné en assurance, les nouvelles compositions, à l’image de Fingers from the Swamp ont bien évolué et la fin du set est rondement menée. Si tout le reste était de ce niveau, on a peut-être bien raté le meilleur concert à l’affiche.
New Pretoria, figure centrale de la soirée, était impatient de nous présenter son nouveau membre au piano, parfait pour rajouter une touche aérienne aux profondeurs américaines de la musique bouleversante du quatuor. Jouant en majorité des titres de leur premier album, ils ont remporté un franc succès auprès du public attentif et qui a su apprécier. Ainsi leur prestation a débuté avec Cruising, le titre qui ouvre l’album. On a aussi eu droit au toujours aussi beau Town’s Down, à Silly Place et son harmonica à la »Il était une fois dans l’Ouest », ou encore à New City Boy, plus lent mais réellement charmant. Si l’atmosphère qui se dégage de la prestation de New Pretoria n’est pas spécialement gaie ou légère, la musique est servie avec conviction et une élégance certaine, qui, s’ajoutant à une qualité égale de bout en bout, laissent une impression des plus positives.
Relégués en troisième position, les lyonnais de Fake Oddity ont su tour à tour intriguer, faire chanter ou remuer le public de la Scène. Si leur performance na pas été déplaisante, elle semblait éloignée du style insufflé par les deux autres groupes. Peut-être plus rock dans l’esprit, en tout cas plus dansante, la musique de Fake Oddity, agrémentée du falsetto de son chanteur, a bien plu.
Que l’on soit pop, americana ou rock, cette soirée avait quelques atouts pour séduire et faire découvrir des artistes français qui gagneraient à être plus connus, à suivre…
Crédit photos: Shaddy Lane
