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The Divine Comedy est actuellement en tournée marathon pendant les mois d’octobre et de novembre. De passage à Brest, difficilement concevable de louper Neil Hannon et sa bande.
Passons assez rapidement sur la première partie, Man & The Echo, qui ne m’aura que très légèrement concerné et intéressé. Cependant, on pouvait déjà essayer de deviner les parties du décor du concert suivant, cachées sous de simples draps.
En parlant de jeu, il existe aussi celui qui consiste à trouver quel sera le costume de scène de Neil pour la soirée. En feuilletant les reports ici ou là, on a pu s’apercevoir que le monsieur est joueur et qu’il traîne avec lui une collection sacrément bariolée.
Ce soir, ce sera le saumon.
Le spectacle est conçu intégralement comme une journée au bureau. Office Politics oblige. C’est Europop qui a la lourde tâche de servir d’entrée en matière. Et très vite la magie opère. Il ne faudra pas attendre bien longtemps (le lancement de Generation Sex) pour que le concert décolle complètement, pour ne plus jamais retomber. Les ultras classiques tels Becoming More Like Alfie ou bien National Express donnent directement le frisson. Le baroque n’est pas mort, loin de là. Et les morceaux plus récents font eux aussi leur effet sur le public. Norman And Norma va ainsi presque arracher une larme à tout le monde. Tout comme A Lady Of A Certain Age d’ailleurs.
On avait précisé que le spectacle était conçu comme une journée au travail. Cela se matérialise par une énorme horloge, au fond de la scène, dont les aiguilles avancent, aidées par un employé de bureau. Et c’est lorsqu’elles indiquent l’heure de l’apéro que Neil lance l’office party ! Chapeaux en carton et ballons de baudruche sont lâchés dans la salle. Il ne manquait plus que le groupe fasse circuler leurs bières dans le public pour que la fête soit complète. C’est le moment de lancer At The Indie Disco, morceau hommage à tout ce qui fait vibrer Neil. Et au final à tout ce qui nous fait aussi vibrer. Et une fête n’est jamais réussie sans un grand moment de folie. Ce sera le cas sur l’électronique The Synthesister Service Centre Super Summer Sale. Morceau à la fois étrange et hors de la discographie. Mais interprété avec classe et légèreté. Tout ce qui caractérise le groupe finalement.
Neil et ses acolytes ont de l’humour à revendre, on le sait. Ils n’hésitent pas à plaisanter entre les morceaux, ou même à jouer les employés de bureau devant leur computer en buvant une tasse de café. Tasse qu’il faut d’ailleurs justifier en signant un rapport apporté par le monsieur horloge. C’est habilement fait et le public rit de bon cœur.
On pourra juste regretter que Neil Hannon ait attrapé un petit quelque chose sur l’une des dates de la tournée. Sa voix a eu un ou deux petits ratés, et il nous a gratifié de quelques quintes de toux plutôt solides. Pas de quoi remettre en cause le concert fort heureusement.
A titre personnel, Divine Comedy fait partie de ces groupes que j’écoute depuis que j’ai découvert la musique, et qui tournent encore. C’est donc avec une émotion certaine que je retrouve sur scène un personnage et des mélodies qui m’accompagnent depuis plus de 20 ans.
Merci Neil, merci Divine Comedy. Grâce à vous, Tonight I Fly !