"> The Vines @ L'Elysée Montmartre - 23 avril 2004 - Live Report - Indiepoprock

The Vines @ L’Elysée Montmartre – 23 avril 2004


Aahh, les Vines !! A l'image de leur leader légèrement schizophrène et passablement déjanté, le groupe n'en n'est plus à une contradiction près.

Les Australiens, capables de composer de très bons albums comme le démontrent « Highly evolved » et « Winning days », se sont malheureusement ridiculisés sur la scène de l’Elysée-Montmartre, le 23 avril dernier, alors qu’ils étaient venus défendre leur second opus. Cinquante minutes de show seulement, une setlist discutable, un groupe au bord de la crise de nerf et un chanteur pathétique, les spectateurs – qui avaient déboursé 22 euros – sont sortis après avoir copieusement hué le combo.

Tout avait pourtant bien commencé et ce malgré un DJ qui n’avait pas vraiment réussi à chauffer la salle en première partie. Les Vines démarrent fort en balançant « Outthaway », rapidement suivi du génial single « Ride ». Craig Nicholls éructe derrière son micro en sautant furieusement, le bassiste Patrick Matthews assure merveilleusement derrière, le pogo démarre.

Mais la duperie ne dure pas. Le groupe alterne systématiquement titres rapides et ballades (comme « Autumn shade II »), ce qui a pour effet de casser le rythme. Surtout, Craig Nicholls chante faux, lorsque encore il daigne se souvenir vaguement des paroles. La plupart du temps, il se contente de gesticuler et de pousser un ou deux gémissements. Il insulte son batteur, le pauvre Hamish Rosser, balance des coups de micros sur les cymbales, lui jette une cigarette allumée à la figure sur le morceau « Mary Jane », plutôt raté. Puis il s’en prend à Matthews qui fait pourtant tout ce qu’il peut. Quant au guitariste, Ryan Griffiths, il n’a pas vraiment l’air de savoir quoi faire. Il regarde son leader, l’air inquiet, et tente de passer inaperçu en balançant ici ou là un riff mal assuré. Certes, il y aura quelques moments de grâce, comme le fabuleux « Get free », qui déclenche l?hystérie du public. Le set se finira sur « Fuck the world ». Que les Vines emmerdent le monde, peut-être pas, mais les fans, visiblement. Dommage.

Chroniqueur
  • Publication 365 vues16 avril 2004
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