Top 20 IPR 2015 : les albums de 9 à 4
Suite de notre bilan de fin d’année avec une revue des disques classés de la place 9 à 4 par nos chroniqueurs dans notre top des meilleurs albums de 2015.
Ils ne leur aura manqué que quelques lectures supplémentaires, quelques interludes intéressées entre deux verres de bon vin ou autres explorations approfondies dans les casques pour truster notre podium de fin d’année. « Ils », ce sont les albums qui garnissent les rangs 9 à 4 de notre Top IPR 2015 avec, en point d’orgue, la certitude d’avoir bercé cette triste année de la plus belle des manières, mais aussi et surtout l’assurance d’orner de mille feux la discographie idéale du fanatique indé. Mieux, ces six galettes useront nos platines pour longtemps, et, entre nous soit dit, cela vaut aisément tous les classements du monde et magazines musicaux réunis…
Sorti au mois de janvier dernier, l’un des premiers bijoux estampillé 2015 aura su tenir la route tout au long de l’année. Car après deux albums relativement anodins, le groupe canadien a enfin réussi, en dépit d’un contexte particulier, à produire un merveilleux condensé de pudeur, de puissance et de délicatesse, qui plus est en mariant subtilement les ambiances et les genres. Pas si nerveux, donc, et terriblement attachant…
Dans un aveu d’impuissance, on n’oserait croire que chaque nouvel album de Dominique A puisse éternellement repousser les limites de la beauté. Pourtant, de textes en compositions fusionnelles au possible et d’un art parfaitement maîtrisé avec les années, le Nantais d’adoption parvient encore à éblouir son auditoire avec cet « Eléor », une oeuvre terrienne, charnelle et poétique. Probablement l’un de ses plus sublimes carnets de voyage…
Amie de Sharon Van Etten à la ville, Torres n’en dispose pas moins de la même aura et de ce goût similaire pour les compositions intenses et lancinantes. Un tantinet plus rock qu’à ses débuts, l’américaine vient confirmer avec son deuxième album « Sprinter » tous les espoirs placés en elle avec, à la clé, quelques morceaux dont on ne s’est toujours pas remis (Strange Hellos, New Skin ou l’éponyme Sprinter pour ne citer qu’eux…).
Comme en 2012 avec son deuxième album « Visions », Grimes vient placer un de ses nouveaux opus dans un Top IPR de fin d’année. La faute à ce « Art Angels » totalement libre et décomplexé, réunion symbolique entre féminisme virevoltant, pop rétro-futuriste et boules à facettes dancefloor. Truffé de guests sur bon nombre de titres, la Canadienne n’en demeure pas moins l’unique et formidable génitrice d’un coup de maître qui, à coup sûr, fera date…
Avant même sa sortie cet été, le nouvel album des australiens Tame Impala fleurait déjà bon les excès laudatifs en tout genre. L’impression n’a pu qu’être confirmée à la lecture de ces 13 bombes qui, au-delà d’asseoir les talentueuses prédispositions de son leader Kevin Parker, ont propulsé l’ensemble « Currents » vers d’inéluctables cimes. Un diamant brut aux reflets pop psyché, mais pas que… À vous liquéfier de bonheur…
4 Sufjan Stevens – Carrie & Lowell
Par ce poignant hommage à sa défunte mère et à son beau-père, l’ami Sufjan Stevens a exorcisé ses démons de la plus probante des manières : élémentaire et délicat, sans être rédhibitoire. Cet album se dresse comme une collection de souvenirs, d’affects, de vécu, où l’émotion a pris une dimension jamais encore atteinte dans le foisonnant univers du natif de Detroit. Un album à mettre dans les mains de tout mélomane qui se respecte…
- Publication 1 126 vues30 décembre 2015
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