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Swims


Un album de sorti en chez .

Premier long EP pour ce duo californien étonnant. Œuvrant dans le domaine d’un post-rock instrumental remuant, Swims s’appuie sur une basse à la mobilité tout simplement soufflante, à tel point que les premières écoutes laissent perplexe : peut-on réellement meubler autant l’espace avec seulement quatre cordes ? Mais une fois passée la surprise initiale, la […]

Premier long EP pour ce duo californien étonnant. Œuvrant dans le domaine d’un post-rock instrumental remuant, Swims s’appuie sur une basse à la mobilité tout simplement soufflante, à tel point que les premières écoutes laissent perplexe : peut-on réellement meubler autant l’espace avec seulement quatre cordes ? Mais une fois passée la surprise initiale, la musique de Swims parvient-elle à passer la rampe ?

La batterie fournit un contrepoint idéal à la virtuosité de la basse, lui aménageant un terrain de jeu rêvé entre jazz, pop et math-rock. Ruptures, changements de signatures rythmiques à foison, rien n’est simple chez Swims ; pourtant le tout reste assez fluide, et relativement facile à suivre, comme sur (Pop) The Bubble Boy. L’ensemble oscille entre décharges d’énergie brute et phases plus techniques propices à l’expérimentation sonore, tout en réussissant à éviter le piège pourtant béant de l’hermétisme, grâce notamment à quelques pirouettes mélodiques bienvenues (When Heavy Hangs The Head, ou l’intro superbe de Beauty In Battle).

Il manque probablement aux Swims un peu de variété, c’est certain : on serait tenté de ressusciter le souvenir de la basse liquide et sensuelle de Mark Sandman, feu le leader de Morphine. Sur un postulat proche dans sa sobriété de l’approche ascétique de Swims, Morphine parvenait en effet à éloigner le spectre de la performance pure pour placer son discours sur le champ d’une pop décharnée mais riche de mélodies et d’ambiances. Paul Slack, moins lascif, pratique un jeu éruptif et cyclothymique, très impressionnant de prime abord mais parfois trop axé sur des arpèges virevoltants. Il n’est pas encore certain que ce duo puisse envisager de passer tout de suite à un format plus long, mais en l’état, on gratifiera Swims d’une authentique maîtrise d’un art qui n’appartient presque qu’à lui.

Chroniqueur

Tracklist

  1. Billie
  2. Some Stories
  3. E&I
  4. Uncle Yanco
  5. Nightmare #614
  6. Mary

La disco de Swims

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