Triptides

Non il ne faut pas se fier à l'illustration de la pochette pour apprécier un album.

L’été touche bientôt à sa fin et ne pas parler d’ « Azur », le quatrième album de Triptides sorti au tout début de ce même été, aurait eu le même effet que d’enlever des rayons au soleil.

Triptides continue d’explorer sur ce quatrième album une surf pop délicieuse qui n’est pas sans évoquer les groupes qui ont donné les lettres de noblesse de ce style : Beach Boys et The Mamas & The Papas pour ne citer qu’eux… Cependant à l’instar de ces précurseurs, le groupe, maintenant installé en Californie comme pour mieux recadrer son style, ajoute à cette surf pop un côté psychédélique et new-wave qui n’est pas pour nous déplaire (Hideout, Saturday).
De Wake à Over, l’album traversera des hymnes tantôt brillants, voire sautillants, tantôt vaporeux, voire confus. Tout au long des dix morceaux, vous aurez l’impression de voyager en van le long des côtes de l’Est des USA à la recherche du meilleur spot pour surfer.

« Azur » est la preuve qu’un groupe contemporain peut nous impressionner avec un retour sur le passé. Même les excellents Allah-Las ou Real Estate se font doubler sur ce coup-là. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le label français Requiem Pour Un Twitter a eu le nez fin en signant un groupe aussi rafraîchissant.