Autoprod : la sélection de mars 2011

Yel Fox – QCCP (EP)
Yel Fox, c’est l’œuvre d’un seul homme, venu d’Orléans, passé par le punk hardcore et l’indie folk, et qui propose désormais une pop arrangée aux petits soins. Pour cet EP de six titres, il a réuni six musiciens différents (venus de Poney Club, Soyuz, Near Death Experience,…) pour donner une couleur unique à chaque morceau. Et si le chanteur a un anglais un peu sec, ça ajoute du charme aux compositions plutôt que ça ne les dessert : entre l’entrée des cuivres en grande pompe façon Arcade Fire sur In The Garden et l’excellent folk à la cornemuse de Tao Sao, voilà un excellent EP à se mettre sous la dent.
EP disponible depuis le 14 février 2011 sur Bandcamp.

Ray Star Kelly – Ray Star Kelly (EP)
Trio parisien créé en 2007, Ray Star Kelly, anciens Mashins, font peau neuve avec un nouvel EP pour lequel ils se sont adjoints les services du producteur Romain Clisson (Tahiti boy, Kid Bombardos). Soit six titres électro-rock qui puisent définitivement leurs influences dans les années 80, que ce soit du côté de la scène mancunienne, de la new wave, ou du format pop rock FM naissant (U2 et consorts). Si l’effet fluo est là (la pochette, le son parfois très Pony Pony Run Run), le résultat n’est en aucun cas criard : des compositions posées, un groove hyper bien senti, et des arrangements qui lorgnent vers le kitsch.
EP disponible depuis novembre 2010.

City Weezle – Taboo
Avec ce premier album, le quatuor parisien City Weezle rend une sorte d’hommage génial àFrank Zappa, avec un sens du clin d’œil et du grand-guignol qui surprend à chaque seconde.
Voix de personnages de cartoons, rythmiques ska-punk et riffs funk fusion à la Red Hot Chili Peppers forment la base d’un album épique qui enchaîne les styles et multiplie les références : opéra (Hot Potatoe), free jazz (Welcome To Hicksville), musique latino (El Matador), soul R’n’B sixties (Nimformation), tzigane balkan (The Leprechaun), ou même folklore celtisant (The Creeps). Un voyage hallucinant et parfaitement maîtrisé du début à la fin.
Album disponible depuis septembre 2010 sur CD Baby.

The Kenedys – Only Sick Music Makes Money Today (EP)
Une chose est sûre, les quatre parisiens de The Kenedys se sont abreuvés de garage US avant de composer quoi que ce soit. A l’écoute de chaque titre de cet EP de six morceaux, on croirait entendre l’un des singles de la célèbre compilation Nuggets – hormis peut-être Pain In The Neckqui lorgne plus du côté de l’élégance mod du rock anglais sixties. Entre riffs pré-punk et solos hurlants façon rock psyché, le retour supersonique à l’époque d’un rythm and blues sauvage est réalisé. Imparable.
EP disponible depuis janvier 2010, en écoute sur Deezer.

Off Duty Clowns – Off Duty Clowns (EP)
Avec ce premier EP de cinq titres, le quatuor parisien Off Duty Clowns fait preuve d’une finesse et d’un sens du refrain qui transforment tous leurs morceaux en potentiels tubes pop/rock. Production léchée, mix hyper travaillé, compositions perfectionnistes, il semble que tous les ingrédients soient là pour faire de Off Duty Clowns la relève d’un genre certes formaté, mais toujours alimenté par l’originalité de ses nouveaux représentants. On vous conseille notamment Ifet We Can’t Change, dont les refrains devraient vous hanter la tête au bout de deux écoutes à peine. A voir en live au Vieux Léon le 26 mars ou à l’OPA le 30.
Ep disponible depuis octobre 2010, en écoute sur Deezer.