Le 18 septembre dernier, le duo parisien Agar Agar nous dévoilait Prettiest Virgin, un premier aperçu de son EP "Cardan". Indiepoprock vous dit tout ce qu'il faut en retenir ...
En avril, le duo parisien livrait Prettiest Virgin. Un premier morceau d’évidence pop qui a eu un succès certain sur la toile et qui nous a donné envie d’en savoir d’avantage sur ce groupe jusqu’alors inconnu mais très prometteur.
Les cinq morceaux de leur premier EP « Cardan » nous emmènent dans l’univers complexe de Clara et Armand, mêlant pop, techno et synthétiseurs, à la fois très dansant et terriblement sombre. La mélancolie d’un morceau comme That Guy contraste avec la fougue de Symbiose, rencontre explosive de techno et de new wave/synth pop à la Giorgio Moroder.
On voit en fait clairement deux types de morceaux dans cet EP : ceux aux boites à rythmes et aux synthés disco avec Aquarium , I’m That Guy ou encore Prettiest Virgin et ceux plus sombres aux influences plus techno qui nous montrent une facette à laquelle on ne s’attendait pas de la part d’Agar Agar avant d’écouter l’EP.
« Attention, Danger, Eclipse ». Clara nous met en garde face à un danger qui ne saurait tarder. Cuidado, Peligro, Eclipse est sans doute le meilleur morceau de l’EP après Prettiest Virgin. Sous ses airs d’incantation, il nous fait nous sentir au dessus des hommes, tels des dieux qui mettent en garde celui qui a pêché et qui devra payer. Le tout renforcé par des sons de tambours conga et une langue espagnole qui résonne, renforçant l’idée que nous sommes téléportés au beau milieu des Andes, dans une tribu Maya.
Incontestablement, on retiendra de cet EP le tube Prettiest Virgin. Ce morceau qui retrace la soirée d’une jeune fille rencontrant un homme dont elle tombe immédiatement amoureuse. Nous sommes plongés dans cette danse nuptiale, où le jeune homme fait figure de proie. Le rythme plutôt lent du morceau lui procure contre toute attente une énergie qui en fait toute sa puissance.
Cette puissance, on la retrouve dans I’m That Guy. Des paroles très sombres et mélancoliques sur une boîte à rythme et des synthétiseurs lents mais forts qui transforment ce sentiment de mélancolie en une puissance en sommeil, qui ne saurait tarder à émerger.
Agar Agar sort donc un premier EP très concluant. Un groupe à suivre de très près qui devrait jouer pour la première fois outre-Manche et devrait rencontrer un public réceptif. On n’a pas non plus fini d’entendre parler de leur label Craki Records, qui a notamment dévoilé Isaac Delusion ou encore L’Impératrice et qui ne cesse de révéler d’excellents nouveaux venus.
- Publication 1 760 vues14 novembre 2016
- Tags Agar AgarCracki Records
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