"> Angel Olsen - My Woman - Indiepoprock

My Woman


Un album de sorti en chez .

Un nouvel album très attendu pour la belle Américaine.

Pour l’ex-protégée de Bonnie Prince Billy, ça va vite, très vite, même. Un premier album pour attirer l’attention, une signature chez Jagjaguwar, soit une valeur sûre parmi les labels indé, un second album acclamé qui l’envoie direct parmi les surdouées envoûtantes et voilà que « My Woman », son troisième album, est guetté fébrilement par l’ensemble des fans de folk/rock de la planète. Une attente en outre savamment entretenue par la divulgation de  quelques titres prompts à nous convaincre que « My Woman » comblerait tous les espoirs : on a eu droit à Intern, qui ouvre l’album, splendide ballade spectrale sur laquelle la voix d’Angel Olsen fait tout ou presque avec une justesse et une maestria saisissantes. Il y a eu Shut Up, Kiss Me, titre bluffant au refrain entêtant, à la fois très pop, catchy sans renier le petit côté lo-fi qu’on retrouvait sur « Burn Your Fire For No Witness », qui en outre dévoile une facette inédite et qu’on ne s’attendait pas forcément à rencontrer chez Angel Olsen, qu’on classait jusque-là dans la catégorie des chanteuses délicates et introverties et qui apparaît ici légère et presque exubérante. Enfin, il y a eu Sister, long titre à l’instrumentation parcimonieuse, simple de prime abord dans son écriture, qui prend son temps pour installer une ambiance et se déployer. Si ça ne s’appelle pas maîtriser son art, on ne sait pas ce que c’est.

A partir de là, il n’y avait que deux options possibles : soit Angel Olsen avait tout donné sur ces trois titres et le reste de l’album nous ferait tomber de très haut, soit on aurait droit à un disque qui marquerait 2016 de son empreinte. Ne laissons pas de suspens inutile, c’est clairement la seconde option qui prédomine. Mais tout se fait, encore une fois, avec un naturel qui laisse pantois. En bref, Angel Olsen fait tout mieux qu’avant, mais sans jamais tomber dans une quelconque surenchère. Sur Never Be Mine, Give It Up ou Not Gonna Kill You, elle creuse une veine très pop, douce amère, soignée, écrin parfait pour ses histoires d’amour qui ne finissent pas toujours bien sans pour autant tomber dans un pathos trop emphatique. L’instrumentation est légère, raffinée, en parfait soutien d’une voix claire, sensible et affirmée. Et puis il y a les moments de bravoure, titres sur une base plus folk qui enfoncent le clou, bluffent par la maîtrise d’écriture dont fait preuve Angel Olsen. On a déjà évoqué le cas Sister, ajoutez à la liste These Were The Days, qui avance tranquillement, lâche la bride à son instrumentation qui par instants devient presque jazzy, et Woman, long titre à la mélodie et au final incandescents, qui ne renie pas une influence planante très années ’70, sans non plus virer au passéisme. A donner des frissons. En conclusion, sur « My Woman », Angel Olsen réussit tout : devenir une très grande chanteuse, une compositrice hors-pair, imprimer sa marque tout en assumant ses influences, infuser la légère mélancolie et le besoin d’espoir qui sous-tendent son oeuvre. Ne résistez pas, plongez.

Rédacteur en chef
  • Publication 1 169 vues5 septembre 2016
  • Tags Angel OlsenJagjaguwar
  • Titres recommandés Intern
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Tracklist

  1. Intern
  2. Never Be Mine
  3. Shut Up Kiss Me
  4. Give It Up
  5. Not Gonna Kill You
  6. Heart Shaped Face
  7. Sister
  8. Those Were the Days
  9. Woman
  10. Pops

La disco de Angel Olsen

All Mirrors6
60%
My Woman9
90%

My Woman

Phases8
80%

Phases

Sleepwalker EP
0%
Half Way Home
0%