De nombreux groupes espagnols ont une passion pour le post-rock, le post-folk ou le slow-core (Migala, Sr. Sinaro?), et le niveau imposé ne permet pas réellement aux seconds couteaux d?exister. Pourtant Astronaut pourrait bien changer la donne, grâce à ce premier album sorti chez Pause Music, label qui nous a déjà envoûté avec les Anglais […]
De nombreux groupes espagnols ont une passion pour le post-rock, le post-folk ou le slow-core (Migala, Sr. Sinaro?), et le niveau imposé ne permet pas réellement aux seconds couteaux d?exister. Pourtant Astronaut pourrait bien changer la donne, grâce à ce premier album sorti chez Pause Music, label qui nous a déjà envoûté avec les Anglais de Lorna (lire la chronique).
Dès les premières secondes de Living the scene, on se retrouve sous le charme de cet album ; ambiance posée, les guitares tremolos, le chant masculin/féminin, la délicatesse d?un violon. Les Espagnols nous entraînent dans la nonchalance d?un road-movie, errance de motels en motels perdus. Et la trompette d?un Buried nous ferait croire que Calexico est venu prendre un café.
Comme le veut le genre, les morceaux, pour la plupart de plus de cinq minutes, sont évolutifs et montent en intensité. Les comparaisons avec Mogwaï seraient hâtives : le groupe développe un univers propre à fort potentiel d?évocation et serait plus à rapprocher d?un Bedhead ou d?un Low. Les arrangements, cordes, cuivres, flûtes donnent une grande variété d?atmosphères tout en conservant une réelle homogénéité.
Comme dans un temps suspendu, le mélancolique rock en apesanteur d?Astronaut, progresse en tension, ne demandant qu?à exploser le temps de quelques apothéoses. Vous l?aurez compris cette romance est attractive et addictive?
- Publication 396 vues12 février 2005
- Tags AstronautPause Music
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