"> Bear in Heaven - Beast Rest Forth Mouth - Indiepoprock

Beast Rest Forth Mouth


Un album de sorti en chez .

7

A la lecture des états de service de Bear in Heaven, on remarque que le groupe de John Philpot présente tous les symptômes de la branchitude aigüe, plus communément appelée « hype ». Jugez plutôt : le quatuor est basé à Brooklyn, lieu absolu de la coolitude new-yorkaise pour les européens que nous sommes. C’est vrai que cela […]

A la lecture des états de service de Bear in Heaven, on remarque que le groupe de John Philpot présente tous les symptômes de la branchitude aigüe, plus communément appelée « hype ». Jugez plutôt : le quatuor est basé à Brooklyn, lieu absolu de la coolitude new-yorkaise pour les européens que nous sommes. C’est vrai que cela sonne tout de suite plus classe que l’Utah ! Ensuite, comme ce qu’il se fait de mieux en terme de groupes branchés (Grizzly Bear en tête), les New-Yorkais ont mis un « Bear » dans leur frigo patronyme. C’est vrai que cela sonne tout de suite plus cool qu’Hippopotamus in Heaven !

Si on rajoute à ça que la référence des sites musicaux US (Pitchfork) l’a adoubé récemment, on craint d’avoir en fasse de soi un produit marketing un peu trop beau pour être vrai. En grattant un peu cette surface trop lisse, on constate que les « Bear » ont de la bouteille puisque leur premier essai studio (un EP) est sorti en 2003, suivi 4 ans plus tard par un album (« Red Bloom of the Boom »), le tout dans la plus totale indifférence. Nous voilà rassurés, place à la musique.

Le premier constat qui nous vient à l’esprit après la première écoute de « Beast Rest Forth Mouth » est que cet album se mérite, ne dévoilera ses atouts qu’aux plus persévérants d’entre nous et encore, on en perdra certainement beaucoup en chemin. Bear in Heaven pratique en effet une musique que l’on qualifiera d’exigeante. Difficile de ranger Bear in Heaven dans une case, comme on aime à le faire en règle générale, mais si on voulait vraiment leur coller une étiquette on dirait que cela sonne comme un mélange entre Can, pour le côté krautrock, et Blonde Redhead, pour la pop psyché et le chant vaporeux, avec une pointe d’électro utilisée avec parcimonie. Ne cherchez pas de tubes ou de morceaux catchy, il n’y en a pas. Les meilleurs titres se trouvent dans la première partie de l’album (You Do You ; Lovesick Teenagers ; Ultimate Satisfaction) avant le traditionnel creux du milieu et un final (Deafening Love) qui n’est pas sans évoquer l’excellent album de Fever Ray.

Il faut plusieurs écoutes pour s’imprégner de l’univers psyché des New-Yorkais mais une fois que l’on a ouvert la boîte de Pandore, cet album dévoile de magnifiques atours.

Chroniqueur

Tracklist

  1. Beast in Peace
  2. Wholehearted Mess
  3. You Do You
  4. Lovesick Teenagers
  5. Ultimate Satisfaction
  6. Dust Cloud
  7. Drug a Wheel
  8. Deafening Love
  9. Fake Out
  10. Casual Goodbye
  11. Beast in Peace - The Hundred in the Hands Beast in Beat Remix
  12. Lovesick Teenagers - Twin Shadow Remix
  13. Ultimate Satisfaction - The Field Remix
  14. Wholehearted Mess - Pink Skull Remix
  15. Fake Out - BRAHMS Remix
  16. Drug a Wheel - High Places Remix
  17. Deafening Love - Deru Remix
  18. Dust Cloud - Justin K. Broadrick Remix
  19. You Do You - Studio Remix
  20. Casual Goodbye - Epstein's Galloping Gertie Remix

La disco de Bear in Heaven